Kayden & Charlie † « Retour de mission. »

Date d'inscription : 28/06/2014

Charlie ∞ Kayden

« Je crois que tu as tendance à être paranoïaque. Mais ne t’en fais pas... la plupart des gens bien le deviennent tôt ou tard. ».

Ca y est. Tout était enfin terminé. L’infiltration était le domaine de prédilection de Kayden. Elle avait toujours été douée pour se positionner dans la tête d’une autre personne. Tout son corps, chaque parcelle d’elle-même, se transformait en une tierce personne. Un visage inconnu dont elle ficelait l’histoire à la perfection, la rendant crédible à outrance. Elle avait été appelée par l’agence de New York. S’immiscer dans la vie de trafiquants d’armes et gagner leur confiance, ce n’était pas donné à tout le monde. Mais elle l’avait fait. Elle y avait consacré son temps et son énergie, rendant le tout réalisable. Pourtant, elle n’y prenait guère de plaisir. Une partie de son âme ne valait pas mieux que ses hommes en proie au sang, à la luxure et au côté obscur du monde. Après tout, Kayden se faisait justice elle-même depuis la mort de son mari, de leur fille et de leur bébé. Elle s’était jurée de ne plus rien ressentir. Elle feignait les émotions, tout au plus, et se contentait des plaisirs de la chair. C’était comme ça qu’elle fonctionnait. Pourtant, elle savait éprouver de véritables sentiments dans de rares occasions. C’était une faiblesse, selon elle. A chaque fois qu’elle tuait quelqu’un, elle se rapprochait d’avantage de sa condition de mort-vivante. Une situation que peu envieraient, évidemment. D’ailleurs, elle pouvait compter le nombre de personnes qui étaient au courant de ses blessures du passé. Elle n’en parlait presque jamais.

Poussant la porte principale du poste de Police, Kayden offrit un sourire léger à la secrétaire de l’établissement. C’était une simple formule de politesse, mais elle apportait de quoi masquer son manque d’optimisme général. La brune s’engouffra alors dans le bureau de Sohel, son supérieur, ainsi que les autres membres de son rang hiérarchique. Elle leur apporta le rapport détaillé de l’affaire dans laquelle elle s’état plongée avec ardeur. Toutefois, elle n’eut guère le temps de se reposer que déjà son devoir de gardienne de la paix la rappelait à l’ordre. Accompagnée par un collègue, elle se dirigea dans une salle où plusieurs agents se trouvaient déjà, fidèles au poste. Elle se plaça aux côtés de son camarade, droite comme un « i » et le visage impassible. « Tout d’abord, je vous prie de souhaiter un bon retour au Lieutenant Dwight qui revient d’une mission d’infiltration, qui fut d’ailleurs une véritable réussite. » Elle entendit des « félicitations », de part et d’autres, et se contenta de les gratifier d’un sourire humble et d’un hochement de tête, avant de reprendre son air distant. Comme si elle n’était pas présente dans la salle. Son collègue alors lui donna le dossier entre les mains et le rétroprojecteur lié à l’écran de l’ordinateur s’alluma, dévoilant alors une série de photographies pour le moins étranges. Celui d’une femme, visiblement morte noyée. « Ce matin, un corps a été repêché. Il s’agirait vraisemblablement d’un suicide, mais les autorités veulent s’en assurer. Nous ne devons pas écarter la thèse d’un accident, voir même d’un meurtre. » Il semblait en effet que la jeune femme, blonde et d’une vingtaine d’années, portait des marques de strangulation. Toutefois, Kayden ne s’avança pas et préférait se rendre sur les lieux à la recherche d’indices en attendant la levée du corps et l’autopsie. Elle se replaça face aux membres de la Police de Dungannon. « Trois binômes devront se rendre sur les lieux, à des endroits différents, afin de couvrir au maximum le périmètre de recherche. » Elle regarda l’assistante et souleva les feuilles du fameux document, jusqu’à trouver la fameuse liste. Elle énuméra les deux premiers couples, puis finalement elle annonça la couleur. « Charlie, tu viens avec moi. » Dit-elle sur un ton posé, totalement neutre. Pourtant, la jeune brune était sa petite protégée depuis toujours. Mais voilà, Kayden n’était pas démonstrative. Ca en effrayait plus d’un, d’ailleurs. Elle laissa les policiers prendre leurs affaires et elle sortit de la pièce en dernier, fermant la porte derrière tout le monde. Puis elle rejoint son amie, de dix ans sa cadette. « Ca fait longtemps... » Que pouvait-elle dire d’autre ? Elle était partie sans prévenir et personne n’avait eu le temps de lui dire quoique ce soit à propos des récents événements. A peine était-elle revenue que la Veuve noire repartait à la recherche d’indices pour élucider une autre affaire.

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Date d'inscription : 26/01/2014

Tout mon monde s'écroulait peu à peu, et la seule responsable n'était autre que moi. J'avais préféré fuir et en faire qu'à ma tête comme toujours. Je pensais que Caem était égoiste, et pourtant avec le recul c'était l'inverse. En me mettant quelques secondes à sa place, j'aurais du comprendre ! Il s'inquiétait pour moi et pour nous. Mais j'étais trop stupide et enfermée dans ma propre bulle. Aujourd'hui j'avais perdu mon appartement, l'homme que j'aimais, et la chance d'avoir une famille.. Roller, mon chien me manquait aussi mais il était mieux avec Caem pour le moment. Inutile de chercher la petite bête. Lui et moi c'était bel et bien terminé. Je m'en prenais qu'à moi même. Je n'avais pas encore le courage de lui avouer que j'avais couché avec Gareth, mon partenaire. Il faut dire que j'avais du mal à me regarder en face. J'avais honte de moi, je me sentais sale et je me dégouttais plus que tout.
Quant à Gareth, mon partenaire au sein du FBI ce n'était plus pareil, depuis que j'étais partie ce matin là, on s'évitait. C'était inutile à notre âge de chercher à s'ignorer mais c'était mieux comme ça. Je n'oublierais sans doute jamais cette folle nuit qu'on avait passé qui en disait long sur ce qu'on pouvait ressentir et j'aurais sûrement pu tomber amoureuse de lui si mon coeur n'appartenait pas à Caem. Javais mal... Il m'était dur de vivre sans lui.

Au boulot, il est vrai que je me faisais discrète. Cet entrain qui me caractérisait si bien au travail s'était envolé. Les collègues de mon service le voyaient bien mais par respect ne me posaient aucune question personnelle. J'étais installée sur ma chaise de boulot à étudier des cas, j'avais rien envie de faire. De loin, je vis Kayden rentrer dans le bureau de Sohel notre supérieur qui n'est autre que le meilleur ami de Caem. Elle avait été un mentor à l'époque où elle était ici. J'avais admiré cette femme avant qu'elle ne parte en mission, sans donner de nouvelles. Cela m'avait vraiment fait mal, je lui en voulais. Très peu de mes collègues la connaissaient, seulement les anciens. Je lui en voulais car je l'avais vu quelques jours auparavant entrain de discuter avec Gareth, c'était peut être égoiste de ma part, mais ça m'énervait de voir qu'il s'en fichait de moi. Que je n'avais été qu'une simple passade. Mais quelque part, je dois l'avouer qu'il n'avait été que ça pour moi. En soupirant, Sohel me retira rapidement de mes pensées en annonçant le retour de Kayden. Je me levais alors me mettant dans l'arrière de la salle, adossée contre le mur le pied dessus, les bras croisés. Je regarde Kayden et Sohel et suis surprise de voir que Kayden est de nouveau parmi nous mais jusqu'à quand? Je soupire alors que d'autres la félicitent. Elle est revenue et je dois faire comme si de rien n'était. Mais peu importe, elle reprend une affaire et j'écoute attentivement. Mon métier était tout ce qu'il me restait désormais.
Trois binômes allaient se rendre sur les lieux. Je fus surprise quand j'entendis mon prénom. Tout le monde se retourna vers moi alors que je levais la tête. Pourquoi Kayden me voulait? C'était étrange. Il y avait 8 coéquipiers aussi bons les uns que les autres alors pourquoi moi après tout? Mais je laissais rien paraître. Je me redresse alors avançant et prenant mes armes de services que j'attachais à la taille.

Ok !

je roule un peu des yeux en soupirant avant d'arriver vers elle. Je n'avais pas envie de lui adresser un mot. On partait pour la mission quand Kayden finit par rompre le silence. J'avais mes mains dans les poches tandis que je répondais.

Oui. Tu comptes résoudre cette affaire et te casser encore pendant longtemps et revenir comme une fleur?

Je sors du poste de police en shootant dans une canette vide sur le trottoir.

Date d'inscription : 28/06/2014

Charlie ∞ Kayden

« Je crois que tu as tendance à être paranoïaque. Mais ne t’en fais pas... la plupart des gens bien le deviennent tôt ou tard. ».

La grande brune prend son regard de félin ; elle toise l’assistance de recrues et plus anciens membres avec une détermination qui lui est propre. Kayden a toujours été assez sobre et distante avec les autres. Elle n’aime pas s’attacher. La plupart du temps, elle se contente de simuler au mieux les émotions. Tout ça, ce n’était pas pour elle. Elle avait deux visages bien distincts : un bon et un mauvais. Elle était capable d’empathie comme d’impassibilité. Cela dépendait de son rôle à jouer sur le moment. Elle aurait pu être heureuse et refaire sa vie, si on en croit les contes de fées. Cependant, Kayden était trop âgée pour se baser là-dessus. Elle n’avait pas eu une enfance facile. L’adolescence fut compliquée. Sa vie de femme l’eut détruite pour toujours. Elle était venue au monde pour n’être que souffrance. Elle avait fini par l’accepter, à sa façon. Elle ne craignait pas de perdre un proche ni sa propre vie.

Une fois les faits énoncés et les groupes formés, la belle brune s’était avancée dans les couloirs de l’établissement, arrivant à la hauteur de celle qui était sa protégée. Aujourd’hui, Charlie n’avait plus besoin de protection. Du moins, pas comme lorsqu’elle venait de pointer le bout de son nez dans le métier. Kayden était une dure ; elle ne ratait que rarement la mission. Un effectif exemplaire, que beaucoup enviaient. Elle savait qu’elle était douée et elle portait en elle cette fierté qui s’émanait de son corps pour lui donner toute cette assurance, celle destinée aux personnes incroyablement fortes. Elle aurait pu réussir, au F.B.I., si elle l’avait souhaité. Cependant, elle avait changé de camp. Elle était désormais celle qu’ils auraient tendance à traquer. Peu importe. Elle se plaça aux côtés de son alliée, lui disant que cela faisait longtemps. C’est vrai qu’elle était partie directement après le débriefing. Elle n’avait pas eu le choix. Et ça, Charlie ne semblait pas apprécier. « Oui. Tu comptes résoudre cette affaire et te casser encore pendant longtemps et revenir comme une fleur? » Lui lança-t-elle avant de sortir du poste de police, visiblement furibonde. Alors celle-là, elle n’allait pas passer. Fronçant les sourcils, Kayden s’élança à sa rencontre et se positionna devant elle, la fixant. « Eh oh. Tu te calmes tout de suite, sinon je te renvoie derrière ton bureau. » Premier point important. Charlie devait préférer le terrain aux papiers, ça la jolie brune en était persuadée. Elle croisa les bras, prenant un air sévère. Celui qui en disait long. « Tu crois que ça m’amuse, Charlie ? Les ordres sont ce qu’ils sont, que cela te plaise ou pas. Je n’ai pas demandé à devoir me la fermer avant de me tirer à l’autre bout du monde pour résoudre une affaire. C’est tombé sur moi et je n’avais pas le choix. Ca aurait grillé ma couverture là-bas si je t’avais donné signe de vie ; c’était trop risqué. Je suis désolée, Charlie, mais je n’allais pas foutre en l’air une mission aussi importante pour tes caprices de gamine. Si t’es pas capable de saisir l’importance de la discrétion et du sang-froid dans notre métier, il faudrait peut-être penser à en changer. Alors maintenant, tu as deux possibilités : soit tu te calmes et on part pour cette nouvelle affaire, soit tu rentres au poste et tu fais ta paperasse. Mais moi, je n’ai pas de temps à perdre. Y’a la fille de quelqu’un qui est morte. » S’exclama-t-elle, visiblement agacée. Sans prendre la peine d’attendre la moindre explication de la part de la cadette, elle s’avança en toute hâte auprès du véhicule de fonction et entra dedans, à la place du conducteur, refermant la porte. A travers le pare-brise, Kayden fixa Charlie pour savoir si elle allait venir avec elle ou pas. Dans le premier cas, il était sûr qu’elle devrait se calmer et éventuellement donner des explications à Kayden, bien qu’elle n’avait guère de temps pour les états d’âme de son ancienne protégée.

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Date d'inscription : 26/01/2014

J'avais mon caractère et tout le monde le savait. Je n'étais plus une gamine, simplement rancunière. Je regarde autour de moi. J'en avais marre. J'avais envie de prendre mes cliques et mes claques et partirent tellement loin et changer d'identités. J'avais tout simplement envie de changer d'air et de recommencer une nouvelle vie tout simplement. Mais tout ça était trop facile après tout. Je devais affronter mes démons même si par moment, l'idée de me jeter d'un pont m'effleurer. J'avais quand même envie de croire que je pouvais tout arranger. Je n'allais pas me laisser faire devant Kayden. Elle avait peut être dix ans de plus, mais ça m'importait peu. J'avais tout sauf envie de bosser avec elle et elle ne tarda pas à le savoir. Je roulais des yeux, croisant les yeux comme si j'avais envie de me protéger de ses menaces.

T'es qui pour me renvoyer derrière un bureau? Personne !

Je soupire en haussant les épaules, je la toisais du regard puis marchais plus à ses côtés. Si c'était que de moi je me serais tirée vite fait, bien fait évidemment. J'avais les mains dans mes poches quand finalement elle me bloqua le passage pour se lancer dans un monologue. J'avais de l'expérience, j'étais dans le métier depuis neuf ans, j'avais été recruté par le FBI à travers le monde et ce jusqu'à présent aux côtés de Gareth, elle ne devait pas l'oublier, l'âge ne faisait pas tout !

Je m'en tape ! Tu es partie comme une voleuse à l'époque sans même un seul mot ! J'aurais aimé que tu viennes me dire au revoir... J'ai compris que c'était risqué, j'suis pas con Kay ! J'ai du rompre avec celui que j'aime pour une mission pour ne pas qu'il sache pour le FBI ! J'suis dans le même moule que toi l'oublie pas ! Maintenant tu redescends de tes grands chevaux !

Je marque un temps de pause. Avant de rajouter

J'préfères encore faire de la paperasse plutôt que de travailler avec toi. Je t'appelle quelqu'un !

Je rentre au poste en parlant dans ma barbe. Je rentre dans le bureau de Sohel.

Putain ce que j'aurais aimé que cette fille soit moi. Sohel, dis moi tu peux affecter quelqu'un d'autre sur l'affaire? J'ai de la paperasse..
Hum non, on a personne d'autre que toi. T'es la mieux placée pour bosser avec Kayden !

Je soupire et retourne à la voiture ou j'entre en claquant la portière en râlant.

Je suis obligée de venir avec toi. Alors sans commentaire !

Je m'attache en mettant le gyrophare au cas où.

Date d'inscription : 28/06/2014

Charlie ∞ Kayden

« Je crois que tu as tendance à être paranoïaque. Mais ne t’en fais pas... la plupart des gens bien le deviennent tôt ou tard. ».

Charlie était, sans nul doute, l’une des agents de police les plus caractérielles du service. Kayden ne l’ignorait pas ; autrefois, elle jugeait que c’était une sacrée qualité. Mais elle avait totalement faux. Désormais, cette boule d’énergie volcanique n’était que destruction et désobéissance, bien loin de sa formation au sein du F.B.I. et ça, Kayden ne le tolérait véritablement pas. Elles étaient dans les forces de l’ordre pour maintenir leur sang-froid et ne pas laisser leurs états d’âme interférer sur leur travail. Charlie en était désormais bien loin, ce qui désolait la grande brune. Elle sentait cette tension animale face à elle, et ne parvenait pas à la comprendre. « T'es qui pour me renvoyer derrière un bureau? Personne ! » Cela en était trop. L’Irlandaise toisa celle qui était censée être son alliée, pas son ennemie. « Je suis ta supérieure, Charlie, ne l’oublie pas. Alors continue comme ça et tu verras si je ne suis personne. » Répondit-elle du tac au tac. Elle n’allait pas se laisser marcher sur les pieds par une petite pimbêche égocentrique et incapable de s’autogérer dans une situation déjà pressante. « Je m'en tape ! Tu es partie comme une voleuse à l'époque sans même un seul mot ! J'aurais aimé que tu viennes me dire au revoir... J'ai compris que c'était risqué, j'suis pas con Kay ! J'ai du rompre avec celui que j'aime pour une mission pour ne pas qu'il sache pour le FBI ! J'suis dans le même moule que toi l'oublie pas ! Maintenant tu redescends de tes grands chevaux ! J'préfères encore faire de la paperasse plutôt que de travailler avec toi. Je t'appelle quelqu'un ! » Elle la regarda claquer la portière, esquissant un sourire blasé du coin de ses lèvres. Dès ce moment, Charlie avait franchi une barrière qu’elle n’aurait pas dû. Kayden s’imposait des limites autant dans sa vie affective que dans son travail. « Pauvre petite chose fragile. » Murmura-t-elle en voyant la jeunette s’enfoncer dans le commissariat, attendant patiemment qu’une tierce personne ne revienne pour prendre sa place. Mais elle ne s’en faisait pas pour ça. Ils n’avaient pas besoin d’être six sur les lieux du possible crime. Alors, lorsqu’elle la vit arriver furibond dans le véhicule, la supérieure hiérarchique se contenta de fermer son coeur à tout jamais envers Charlie. Elle avait dû rompre avec son bien aimé ? Elle s’en moquait. Kayden avait vécu bien pire. « Je suis obligée de venir avec toi. Alors sans commentaire ! » La plus âgée tourna la tête de gauche à droite, en signe négatif, gardant son regard sur le corps de la cadette. « Agent Queen, descendez de ce véhicule immédiatement. Vous n’êtes pas en état psychologique d’assumer cette mission, sans parler de votre insubordination. » Dit-elle posément, sans une once de sentiment envers celle qui fut son amie, mais qui ne l’était désormais plus. Elle l’invita à sortir en monta le menton et en présentant la porte du véhicule. « Je ferai un rapport à votre propos dès mon retour. » Se contenta-t-elle de poursuivre, toujours en la vouvoyant. Parce que c’était ainsi ; Charlie venait de perdre une alliée supplémentaire dans sa détresse. Kayden était forte et de bons conseils, mais elle ne voulait pas s’embêter avec une effrontée qui lui sautait à la gorge sans raison. Surtout qu’elle n’était pas la seule policière capable de travailler avec Kayden dans le secteur.

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Date d'inscription : 26/01/2014

J'avais mon caractère. Peut être pas le meilleur caractère au monde, c'est sûr. Mais j'avais tout de même un grand coeur. Et ça, on ne pouvait pas me l'enlever. Être rancunière, je ne l'avais pas forcément choisi, mais avec ma soeur, j'y avais été forcé. C'était ma jumelle, usurper mon identité était une faute grave, si j'avais porté plainte, elle serait en prison certainement et même si je lui en voulais, je ne lui souhaitais pas ça. Ces temps ci, rien n'allait. Tout se bousculait malheureusement dans ma tête. Je m'étais emportée sur Kayden, tout simplement parce qu'elle n'avait pas dit au revoir des années plutôt me laissant seule face au monde. Elle avait été bien plus qu'une simple supérieure à l'époque. Mais visiblement, elle ne voyait pas les choses de cette façon. Je soupire.

Tu n'es mon supérieur que dans cette affaire Kay ! Alors arrête va.

Il est vrai que j'avais un franc parlé que je ne devrais pas avoir avec tout le monde. Mais comme on dit on réfléchit souvent après n'est ce pas? J'étais retournée dans le véhicule de police contre mon gré, et je pensais que Kayden s'en serait arrêtée là mais elle me surprit davantage en l'écoutant. Je soupire en me tournant vers elle. Je déglutis avant de répondre.

Non pas ça Kayden ! T'as pas le droit de m'enlever de l'affaire comme ça et de faire un rapport sous ce prétexte là !

Je tenais trop à mon travail pour ça. Et je ne souhaitais pas que Sohel me suspende. Mon métier était la seule chose qui me restait pour tenir. Et Kayden avait peut être un coeur au final.

Je suis apte à aller là bas. Je te le prouverais. Maintenant roule et j'me la ferme !

Mon coeur s'accélère. J'espère qu'elle ne me refusera pas sur cette enquête. Je la regarde alors avant d'ajouter

Je suis désolée.

Ce qui m'arrache le coeur. Je n'avais pas envie du tout de m'excuser mais si ça pouvait permettre une meilleure ambiance, j'étais prête à tout.

J'étais perdue sans toi. Tu m'as manqué Kay !

Je hausse les épaules avant de croiser les bras et de regarder la route. Pourvu qu'elle démarre la voiture..

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