CHARLIE & GARETH - That's why you have back up

Date d'inscription : 24/05/2014

Il avait trouvé un petit hôtel bien agréable. Faute d’un appartement. Mais il en avait déjà un, après tout. A Washington. Il ne comptait pas vraiment s’installer ici. La pluie tout le temps… Non merci, pas exactement le genre de climat qu’il affectionnait particulièrement. Celui de Washington pouvait être rude aussi. Il aurait adoré être muté à Hawaii, mais ça n’arriverait probablement jamais. Son chef ne le laisserait pas partir aussi facilement. Non, c’était certain. La seule raison de sa présence en Irlande était Charlie. Il avait pour ‘mission’, si l’on pouvait dire les choses ainsi, de la ramener dans le ‘droit chemin’. Gareth avait du se mordre la langue pour ne pas rire au nez et à la barbe de son sous directeur. « Parlons nous de la même personne ? » avait il failli demander. Mais là aussi, ça n’aurait pas été très bien vu. Il n’hésitait pas à prendre des risques pour avoir des réponses face à de très sales types, mais lorsqu’il s’agissait de l’un de ses chefs, bizarrement, il savait très bien tenir sa langue. Aussi s’était il contenté de hocher sagement la tête ce jour là, ne pouvant toutefois pas retenir son expression de surprise quand il lui avait tendu son billet d’avion. Aller retour, plus un aller simple Belfast-Washington au nom de Charlie. Pensait il réellement que cela serait aussi facile, uniquement parce que c’était Gareth qui pointait le bout de son nez dans son petit bled de l’île émeraude ? Visiblement, oui. Le sous directeur semblait avoir une confiance tout à fait aveugle en les capacités du jeune homme. Et voilà, trois jours plus tard, il était là. Gelé jusqu’à la moelle, et ce n’était pas peu dire. Sortant de sa voiture, il contempla le poste de police, se demandant sincèrement si c’était du lard ou du cochon. Elle si intrépide, se contentait elle réellement de si… Peu ? Puis il se souvint que le peu, comme il disait, incluait son compagnon. Le père de l’enfant qu’elle avait perdu. Il avait été le premier et peut être même le seul à qui elle en parlait, à qui elle confiait ses doutes sur cette grossesse. Le désarroi, la douleur dans son regard quand elle avait appris qu’elle avait perdu le bébé. Il l’avait envoyée en France, au loin, terminant la mission sans elle. Il l’avait fait plus pour lui que pour elle. Il ne pouvait pas la regarder en face et la voir si malheureuse. Sortant de ses pensées lugubres, il pénétra dans le poste de police. L’uniforme en Irlande était très proche de celui du Royaume Uni : flashy et pas du tout le genre qu’il appréciait. Il se demande avec un sourire plus qu’amusé si Charlie en portait un comme ça. Réprimant le fou rire qui l’envahissait déjà, il s’approcha de l’accueil, souriant à la femme pas toute jeune qui tenait le standard.

« Bonjour, je souhaiterais voir Charlie Queen, je vous prie. » demanda t’il avec son plus beau sourire.

Date d'inscription : 26/01/2014

En ce moment, mon supérieur me demandait souvent de petites manoeuvres en ville, des rondes, et même des vérifications, peut être avait-il peur que je mettes à nouveau ma santé en péril comme je l'avais fais aux Etats Unis? Je regarde l'heure, et on m'appelle pour une intervention. Pas n'importe laquelle. Un vol à main armée dans un petit magasin à deux pas de où j'étais. Je demande un coéquipier en renfort et cours jusqu'au lieu dit. Une fois dedans je tente une approche plutôt calme avec le suspect.

Veuillez poser votre arme à terre.

Mais l'homme n'obéissait pas. Mon partenaire est arrivé, mais les coups de feux sont partis. Et l'homme est mort. Les clients et le gérant nous ont applaudi, mais j'étais déçue. Déçue que l'on m'appelle le seul partenaire qui avait la réputation d'avoir la gâchette facile. En regardant l'heure, c'était le moment de rentrer au poste de police. Je voulais retourner aux renseignements, là où j'étais faite. Mais pour le moment aux vus de ce qui m'était arrivé sur le continent américain, ils refusaient de me réaffecter où je voulais être. Par chance, j'avais le droit d'être habillée en civil. Je déposais la voiture sur la parking prévu à cet effet et rentré, je remettais mon flingue en place tête baissée, quand j'entendis une voix prononçant mon prénom.

Oui c'est moi.

Dis-je en relevant la tête. Je me disais bien que cette voix était familière. Je restais bouche bée de voir Gareth ici. Que faisait-il dans ma ville? En dehors des Etats Unis? Je ne pus m'empêcher de le prendre par le bras un peu violemment et de l'amener dans un coin pour que le sergent à l'accueil ne m'entende pas.

Mais qu'est ce que tu fais ici Gareth? Il n'y a pas grand monde qui connaît ma double vie au poste.. Alors dis moi ce que tu fous là maintenant?

J'avais ce tempérament, je n'étais pas la petite fille à papa à prendre les gens avec des pincettes et surtout à avoir un dialogue assez distingué. Mes paroles étaient ce qu'elles étaient. Je regardais mon partenaire, et comprenais absolument pas ce qu'il foutait là. Et surtout je ne voulais pas que Caem apprenne que mon partenaire lors de mes missions était ici en ville.

Date d'inscription : 24/05/2014

« Oui c’est moi » entendit il dans son dos. Il se retourna tranquillement, un sourire toujours plaqué sur son visage. Mais il déchanta très vite. Charlie n’était pas absolument pas ravie de le voir. En témoignait la façon dont elle lui empoigna le bras. Non, vraiment pas ravie du tout. Il ravala un aïe qui, de toutes les façons, ne l’aurait pas attendrie un seul instant. Qui plus est, elle le connaissait trop bien pour se faire avoir. Ce qu’il faisait là ? « Moi aussi, je suis content de te voir. » répondit il sèchement. « Ta double vie ? » Il soupira en levant les yeux au ciel. Il n’aurait pas appelé ça de cette façon mais si elle prenait les choses ainsi. « Ils veulent que tu reviennes. Ils espèrent que je saurais te convaincre. » lâcha t’il d’une voix monocorde. Il l’espérait aussi, c’était donc pour cela qu’il n’avait pas refusé. Elle était sa partenaire, la meilleure qu’il ait jamais eu. Et elle lui avait sauvé la vie plus d’une fois. Plus que ça, elle était son amie. Se rapprochant d’elle, il jeta un regard aux alentours, s’assurant que personne ne les voyait, avant d’ajouter en baissant la voix : « Tu pensais vraiment que j’allais accepter que tu ne me donnes plus de nouvelle ? Honnêtement ? Charlie, après tout ce qu’on a traversé, je pensais sincèrement que tu avais au moins un minimum de respect pour moi ! » Il ferma les yeux et prit une grande inspiration. « J’étais là. J’ai vu dans quel état tu étais. Je ne sais pas ce que tu as traversé, ce n’est pas ce que je dis. Je dis juste que… » Il s’en voulait terriblement. Ce n’était pas sa faute, il n’était pas même au courant, avant qu’elle perde son bébé. Pourtant, il se sentait coupable. Elle était forte, brave, courageuse, un peu casse cou et téméraire, juste comme lui. Il l’avait entrainée un peu trop loin, un peu trop fort. « Tu sais quoi, laisse tomber, tu as raison, c’était une mauvaise idée, je n’aurais pas du les laisser me convaincre de venir ici. » Et sans un mot, il tourna les talons et commença à quitter le commissariat. Lorsqu’il arriva à l’extérieur, il se rendit compte qu’il pleuvait. « Splendide… » marmonna t’il en tentant de se protéger en remontant le col de sa veste en cuir.

Date d'inscription : 26/01/2014

J'avais coupé les ponts avec la CIA. J'avais eu une mission a effectué et j'avais annulé pour le bien de ma relation avec Caem. Mais visiblement en voyant Gareth ici, je comprenais rapidement qu'ils ne lacheraient pas l'affaire comme ça, un peu comme une secte, une fois qu'on y est, on y reste quoi qu'il nous en coûte. Je soupirais en l'écoutant.

Toi qui me connais si bien, tu savais qu'en venant ici c'était une mauvaise idée que je ne changerais pas d'avis !

Je haussais les épaules. J'étais très têtue, c'est vrai mais si ça n'en tenait qu'à moi je repartirais avec Gareth dans la minute, mais je ne le pouvais pas. Tout simplement parce que Caem était dans ma vie. Je l'avais perdu une fois, je ne comptais pas le perdre une seconde fois. Gareth parlait avec discrétion mais il me fit mal. Il est vrai qu'en coupant avec la CIA, je coupais les ponts également avec lui. Il avait été un partenaire en or depuis tant de temps. On avait partagé tellement de choses, et aux Etats Unis, il était mon seul véritable ami en qui j'avais entièrement confiance.

Je suis désolée Gareth...

Je baissais la tête, les yeux embrumaient. Il avait raison après tout. C'était dégeulasse de ma part de l'écarter de ma vie de cette façon. Alors qu'il parlait, il tourna les talons, il baissait facilement les bras, c'était étrange, alors qu'il se dirigea vers la sortie, je le rejoignis rapidement, mais il n'était pas allé bien loin. La pluie l'avait arrêté. Je souriais avant de mettre une main sur l'épaule de mon partenaire.

Alors comme ça, la pluie vous arrête Regan !

Je souriais avant de me mettre à côté de lui. Je le regarde dans les yeux.

Tu sais que je changerais pas d'avis.. Alors pourquoi est tu réellement venu?

Date d'inscription : 24/05/2014

Il ne put s’empêcher de s’empêcher de sourire en la sentant près de lui, se moquant de lui, sans chercher le moins du monde à s’en cacher. « Non. Tu sais bien à quel point je déteste la pluie. J’aurais dû naitre à Hawaii. Le froid et la pluie, c’est tellement pas pour moi. » lâcha t’il en esquissant un sourire. Avant de redevenir sérieux, se tournant vers elle, les mains dans les poches de sa veste. « Ne sois pas désolée. » Il se souvint de l’une de ses premières missions avec la jeune femme. Elle débutait, mais il était aguerri. Elle avait fait une boulette, rien d’important ou de dramatique, mais elle s’était excusée platement. Il lui avait sèchement signifié une règle importante : ne t’excuse jamais. Un vieux truc qu’il avait appris de son sergent, lorsqu’il était encore Ranger. Pour ce qu’il en savait, l’homme avait sa propre équipe d’enquêteurs au NCIS. Cela devait donner, surtout avec sa petite manie des claques à l’arrière de la tête. « Je suis un doux rêveur, que veux tu. » répondit il, pensif. Ignorait elle vraiment la raison pour laquelle il était là, honnêtement ? Probablement, et c’était mieux ainsi. Cependant, elle était loin d’être idiote, et se voiler la face n’était pas dans ses habitudes. Néanmoins, Gareth jugea plus prudent de ne rien rajouter qui puisse trahir la véritable raison de sa présence en Irlande. « Ma partenaire me manque. » murmura t’il. « Ne pas avoir d’emmerdeuse sur le dos toute la sainte journée est clairement chiant. Je ne me rendais pas compte à quel point tu illuminais mes journées, jusqu’à ce que je me retrouve avec cette promotion et coincé dans un bureau la moitié du temps… » Oups. Sa promotion. Il n’avait pas prévu de lui en parler avant un million d’années. Il ne l’avait pas demandée, et encore moins tout fait pour l’avoir. Il n’était même pas au courant qu’il était en lice jusqu’à ce qu’il l’obtienne, pour être honnête. « Comment va… Caem ? » Il se rappelait de son nom. C’était quasi miraculeux. Surtout un nom aussi compliqué. Il se rappelait qu’elle lui avait dit une fois qu’il était tatoueur. Il avait du mal à l’imaginer avec un type tatoué de la tête aux pieds. Mais qui était il pour juger après tout ? Il avait fait des choses qui ne lui ressemblaient pas du tout, comme débarquer ici par exemple…

Date d'inscription : 26/01/2014

Bienvenue en Irlande ! Ne me dis pas que chez toi il ne pleut jamais ! Je ne te croirais pas.

Il faut dire que bon nombre de missions avaient été faites sous la pluie. Je m'avance en mettant les paumes des mains vers le haut. Je regardais le ciel. Les gouttes tombées sur moi, et je fermais les yeux quelques secondes. Je rigole en regardant Gareth. Avec lui c'était différent, je ne me prenais pas la tête de la même façon qu'avec Caem.

Tu vas rester sous le porche toute la journée ou on va se balader sous cette pluie acide?

Je tirais la langue avant de rigoler lui prenant la main pour le tirer. Nous avions des choses à nous dire. Il n'était pas venu que pour me ramener auprès des services secrets américains. Alors qu'il fut obligé de se mettre en marche, je lâchais sa main. On marchait à côté en silence. Puis il finit par le rompre.

Tu sais, tu me manque aussi. J'aimais bien travailler avec toi. Tu sais bien que tu es le meilleur partenaire que j'ai eu. En ce moment, on me change de partenaires tous les jours, et je dois dire que ça me gonfle beaucoup....

Je haussais les épaules. J'avais encore envie de lui dire que j'étais désolée mais il aurait encore trouver à redire. Je fis la moue en le regardant.

Les états unis sont pas du tout fait pour moi. Dungannon me manquerait trop si je vivais là bas, et pas sûr que Caem m'y suive.. Et je le supporterais pas.

Lorsqu'il me demanda si Caem allait bien, j'en fus surprise. Je m'arrête un instant.

Oui, il va très bien. Il est à son cabinet de tatouage là.

Pourquoi me demandait-il ça.. Une question me brûla les lèvres.

Combien de temps tu vas rester ici Gareth ?

Date d'inscription : 24/05/2014

Gareth sourit en regardant la jeune femme qui, contrairement à lui, appréciait la pluie. En étant irlandaise, c’était peut être mieux, pour être honnête. Il haussa les sourcils, s’abstenant de répondre. Il ne pleuvait pas autant à Washington et quand bien même, il lui avait dit environ un milliard de fois à quel point il aurait adoré vivre à Hawaii. Et avant même qu’il ait pu répondre à sa question, elle le tirait déjà par la main, l’obligeant à la suivre. Depuis quand était elle en charge ? Tandis qu’ils marchaient, côte à côte, elle lâcha que lui aussi lui manquait. En tant que partenaire. « Je ne vois pas en quoi ça t’étonne. Je suis moi-même étonné de la grande patience dont j’ai fait preuve à ton égard. Je ne m’en pensais absolument pas capable. Tu as fait de moi un autre homme. » lâcha t’il avant d’éclater de rire, faisant un large pas de côté pour éviter la moindre claque. Reprenant son sérieux, il s’arrêta et la fixa longuement. « Tu as tort de croire ça. Tu es faite pour ça. Ici ou là bas, ça ne changera rien. Et si tu n’arrives pas à te trouver un partenaire, ce n’est peut être pas sans raison. Quant à Caem, s’il t’aime, il te suivra. S’il est bon dans son boulot, je ne me fais pas vraiment de souci pour lui à Washington. » Les mains toujours dans les poches, il serra les poings. Rien de ce qu’il ne pourrait dire ou faire ne la ferait changer d’avis. Si elle avait du revenir, ce serait arrivé il y a bien longtemps déjà. Charlie ne reviendrait pas. A ses yeux, comme à ceux de ses chefs, c’était du gâchis pur et simple. Elle était bien trop douée, bien trop talentueuse pour rester un simple flic dans une si petite ville, dans un si petit pays, quand elle avait de telles opportunités aux Etats Unis. Mais lorsqu’elle lui demanda combien de temps il allait rester, il resta interdit quelques minutes. Longues minutes. Trop longues, surtout pour elle qui le connaissait si bien. « Je n’en sais trop rien… » marmonna t’il en se passant une main dans les cheveux. « J’étais ici pour te ramener, à la base. J’ai bien compris que ça n’arrivera jamais. Donc… Probablement pas longtemps, le temps d’en informer les huiles. Et qu’ils me trouvent éventuellement quelque chose à faire dans le coin, vers Belfast ou Londres, j’imagine. »

Date d'inscription : 26/01/2014

Arrêtes tes bêtises. Comme si je t'avais changé. J'ai fais quoi de si extraordinaire?

Je souriais tout en marchant. Je pensais pas avoir été une personne si importante à ses yeux, même s'il l'était à mes yeux. Il m'avait très franchement marqué, et changé en tant qu'agent. Je m'étais endurcie, il m'avait appris le métier, et je l'en remercierais jamais assez. Il m'avait toujours protégé, et je sais qu'il s'en voulait lorsque j'avais été gravement blessé lors de ma dernière mission. J'en avais perdu mon bébé. J'avais tellement envie de lui dire.

Tu sais, je suis têtue, on s'est souvent pris la tête et je tenais à te dire que ce n'était pas de ta faute. J'ai pas voulu t'écouter et j'ai glissé en essayant d'attraper cette ordure. Mais ne t'en veux pas..

Je soupirais. Je m'en voulais qu'il soit là en vain finalement.

Caem ne partira pas d'ici et tu le sais. Mais tu n'as qu'à t'installer ici. Il fait beau parfois. Et puis j'aime ma ville. Washington est une jolie ville, mais les états unis ne sont pas faits pour moi.

Je tirais la langue. Il est vrai que je ne trouverais pas d'autres partenaires qui arrivent ne serait-ce qu'à la cheville de Gareth. Il me manquait depuis que j'avais démissionné de la CIA.

Et puis, je doute que Caem accepte que je sois encore ta partenaire.

Je lui avais dis pour Gareth et il lui en voulait. Il lui en voulait car il n'avait pas su me protéger. Moi, en revanche, je n'avais pas cet avis là.

Je ne dis pas que je ne changerais pas d'avis, mais à l'heure d'aujourd'hui, ce n'est pas au programme. Caem est trop important pour moi pour que je le quittes à nouveau. Tu sais... On essaie de fonder une famille.

Je haussais les épaules, évitant son regard.

Date d'inscription : 24/05/2014

« C’était mon boulot de surveiller tes arrières. » Il s’était repassé ce jour là des milliers de fois dans sa tête. Il avait trouvé tout autant de solutions pour la protéger et sauver son bébé. La plupart de ces solutions impliquaient qu’il y perde quelques dents. Pour ne pas dire autre chose. Mais tout aurait été mieux que Charlie faisant une fausse couche. Quoi qu’il en soit, c’était sans issue. La jeune femme aurait fini par partir un jour ou l’autre. Ils le savaient tous les deux, mais Gareth n’avait jamais perdu le fol espoir qu’elle finisse par s’ennuyer et revienne vers la CIA. Vers lui. « Tu as perdu beaucoup ce jour là. Beaucoup trop. Je ne crois pas que j’arriverais à me le pardonner un jour. » murmura t’il, finissant la discussion sur le sujet d’un vague geste de la main. Il lâcha un petit rire. « M’installer ici ? Je t’en prie, vous avez à peine l’électricité et l’eau courante, comment je pourrais assurer mon boulot d’agent de liaison sans une connexion internet digne de ce nom ? » rajouta t’il en riant. Il ne plaisantait qu’à vrai dire, en réalité. Il avait besoin de tout un tas de choses bien plus sécurisées que ce qu’il ne pourrait jamais avoir ici. « Oh, c’est donc ça. En réalité, ça n’a rien à voir avec les Etats Unis ou moi. C’est Caem. » murmura t’il. Il ne pensait pas que l’entendre dire tout cela lui ferait si mal. Ce n’était pas la première fois qu’elle parlait de cet homme qu’il n’avait, en réalité, vu que sur quelques photos. Il n’avait réalisé à quel point il était proche d’elle que lorsqu’elle avait failli mourir. Il la revoyait encore inconsciente, dans son lit d’hôpital. Il n’avait réalisé à quel point il tenait à elle que lorsqu’elle était partie. Mais il savait que ça ne mènerait jamais à rien. « J’imagine que je dois vous féliciter. » Il haussa les épaules, cachant plutôt bien sa déception. Charlie s’était souvent plainte de ne jamais pouvoir deviner ce qu’il pensait alors qu’il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Il avait ri en lui promettant de lui apprendre, un jour, si elle était sage. Visiblement, ce jour n’arriverait jamais. Il s’approcha d’elle et la serra dans ses bras. « C’était agréable de te revoir. Même si ton refus de revenir va me coûter une prime providentielle que je comptais mettre de côté pour ma retraite à Hawaii. » dit il avec un sourire en coin, faisant un pas en arrière.

Date d'inscription : 26/01/2014

Personne est parfait. Tu les as assurés étant donné que je suis encore en vie. C'est moi qui était assez stupide pour faire cette mission alors que j'étais enceinte Gareth. J'étais inconsciente ! Ce n'est absolument pas de ta faute !

Je m'en voulais également. Il se reprochait quelque chose dont il n'était pas responsable le pauvre. J'étais insouciante. Comment aurais-je pu croire que j'arriverais à poursuivre des bandits avec un bébé dans le ventre? Comme moi ma carrière était passée en premier une fois de plus. Caem avait eu raison. Il fallait faire un choix entre ma vie de famille et ma vie professionnelle. Et même si j'aimais Caem, je doutais de mes choix évidemment.

Je suis évidemment triste d'avoir perdu ce bébé, mais il allait naître dans de mauvaises conditions. Aujourd'hui ça va mieux. Je vais bien. T'as rien à te faire pardonner crois moi.

Je souriais, essayant de le réconforter dans ses regrets et remords. C'était pas bien d'avoir des remords, il aurait du le savoir.

On habite pas dans la cambrousse ! On a tout ce qu'il faut. Certes.. C'est pas les Etats Unis, mais il y fait bon vivre. TU serais agréablement surpris. Et j'ai besoin d'un bon partenaire !

Je rigolais ensuite. Puis lorsqu'il prononça le prénom de mon petit copain, je le regardais. Oui Caem aurait sans doute refuser que Caem soit mon partenaire, pas après tout ça...

Caem fait parti de ma vie Gareth. Je ne peux pas l'écarter... Désolée..

Je haussais les épaules comme si j'essayais de m'en convaincre. S'il n'y avait pas eu Caem, il est certain qu'à l'heure d'aujourd'hui je traquerais les vaux riens de Washington aux côtés de mon partenaire.

C'est pas encore fait. Si c'était que de moi, fonder une famille serait pas tout de suite. J'ai pas envie de me lancer dans les couches là tout de suite, ça me fait extrémement peur tu sais mais Caem en a envie et je lui fais plaisir.

J'avais peur de fonder une famille et ne pas être la hauteur.. et mes craintes j'en avais pas fait part à qui que ce soit jusqu'à aujourd'hui.

Qu'est ce qui a?

Dis-je avant qu'il ne me serre dans les bras. Je le serres fort. C'était notre petit rituel lorsque nous avions réussi une mission, mais là c'était comme un adieu.. Il avait échoué dans sa mission de me faire entendre raison. Je lui chuchote à l'oreille sous la pluie

Je suis désolée Gareth.

Je me desserres de cette étreinte que je regrettais déjà..

Je veux te montrer encore quelques endroits avant que tu t'en ailles, tu m'autorises?

Dis-je en le fixant dans les yeux.

Date d'inscription : 24/05/2014

« Je sais bien, ce n’était pas ce que je disais. » En réalité, c’était exactement ce qu’il disait. Il ne l’avait pas dit clairement, mais Charlie le connaissait bien trop pour ne pas être capable de lire entre les lignes. Toutefois, elle n’enfonça pas le couteau dans la plaie et il apprécia l’intention, bien que ce ne fut pas volontaire. Il la lâcha avec bien des regrets. Même s’il savait qu’il n’en était pas de même pour elle. Après tout, elle était revenue ici pour Caem. Si elle avait tenu à Gareth ne serait ce qu’un millième de ce qu’il tenait à elle, Charlie ne serait jamais partie. Au moins, il était lucide sur cela, même si cela lui déchirait les entrailles. « Ne sois pas désolée. Je trouve juste dommage que tu ne sois pas prête. » lâcha t’il avec un sourire malicieux, même si le cœur n’y était pas vraiment. « Je trouve l’idée de te voir changer des couches, donner des biberons et te faire vomir dessus par un petit truc hurlant plutôt intéressante. Pour ne pas dire autre chose. » Elle le foudroya du regard, et il sourit de plus belle. C’était si amusant de la taquiner. Charlie partait toujours au quart de tour. « Rien, il n’y a rien. Pourquoi devrait il y avoir quelque chose ? » lâcha t’il, quelque peu sur la défensive. Avant de sourire à nouveau. « Me montrer quelques endroits ? » La jeune femme l’avait pris au dépourvu. Elle était sans doute la seule personne au monde à pouvoir faire cela. « J’imagine que oui… » murmura t’il, pas vraiment convaincu. Non pas que passer quelques heures supplémentaires avec elle ne lui déplaise. Simplement, était ce une bonne idée ? Gareth ne savait que trop bien que rien ne la ferait changer d’avis. Mais serait elle capable de l’inciter à rester ? C’était là toute la question, et le jeune homme n’était pas persuadé qu’il refuserait l’idée sans y réfléchir. Ou complètement. « Enfin, tout dépend où. Parce que sous cette flotte, j’aime autant aller dormir et essayer de rattraper le sommeil que j’ai en moins. » Même si dormir n’était pas la meilleure chose à faire pour s’habituer au décalage horaire. « En revanche, je ne serais pas contre une bonne bière. Il parait qu’elles sont bonnes, par chez toi. »

Date d'inscription : 26/01/2014

Arrête Gareth ! J'ai déjà peur ! Ne dis pas des conneries comme ça aussi !

Je lui donne un petit coup de poing sur son épaule en lui jetant un regard noir. Je soupire alors en regardant mon ancien partenaire. Je savais qu'il disait ça en rigolant, mais j'étais tout de même un peu stressée par cette histoire de bébé sans qu'il en rajoute.

Je vois bien qu'il y a quelque chose. Je te connais par coeur Regan.

Je lui fis un clin d'oeil et remarquais aussi que la pluie se faisait plus soutenue. Mais ça m'était égal. On avait vu pire surtout en étant agent pour la CIA. La pluie n'était rien à côté de ce qu'on avait pu voir. Très souvent on rentrait couvert de pourriture et on était obligés de se laver directement au poste. C'était des souvenirs qui resteraient à jamais gravés en moi.

Gros flemmard alcoolique. On va au lac, ça te fera du bien de voir du vert un peu ! Qu'à Washington tu vois que des gratte ciels, les voitures et la polution. Pour la bière on verra plus tard. C'est pas le moment. Je suis encore de garde jusqu'à 18h00.

Il était interdit à un agent de police de boire plus que de raison lors de ses gardes c'était une faute grave. Et je refusais de prendre ce risque. Si on me demandait la raison de mon absence, j'inventerais l'histoire de Gareth, agent de la CIA venu chercher des infos auprès de moi et le tour était joué.
Alors qu'on commençait la marche, mouillés, direction le lac qui n'était qu'à 20 minutes de marche, le silence s'installa. J'étais un peu mal à l'aise et triste de me dire que je l'avais laissé pour Caem. Car au final, Gareth avait toujours été là aussi. On arriva enfin.

Voilà mon petit havre de paix.. Je viens souvent ici me ressourcer même quand il fait ce genre de temps. Je croise pas grand monde.. Même Caem ne sait pas que c'est mon îlot échappatoire.

Je regarde Gareth alors dans les yeux avant de lancer

Qu'attends tu de moi?

Date d'inscription : 24/05/2014

Il leva les yeux au ciel. Alcoolique. C’était l’hôpital qui se foutait de la charité. Mais Gareth s’abstint de tout commentaire. « Ce n’est pas parce que tu ne peux soit disant pas boire que je dois m’en priver. » lâcha t’il avec un sourire angélique. « Je vois du vert. Je voyage beaucoup, je te le rappelle. D’ailleurs, en ce moment même… Je suis entouré de vert. » rajouta t’il en souriant. Ce faisant, il la suivait plus ou moins tranquillement. Charlie avait le pas vif, et Gareth aussi, habituellement. Simplement, il avait encore le décalage horaire dans les pattes et il aurait vraiment préféré avoir dormi avant d’affronter la bête. Sans doute cela aurait il rendu le non plus facile à encaisser. Réflexion faite, non, rien n’aurait pu rendre cela plus facile. « C’est magnifique… » murmura t’il sincèrement, avant de déglutir péniblement lorsqu’elle rajouta que son cher et tendre n’avait nulle connaissance de ce lieu. Ça ne rendait en rien les choses plus faciles pour lui. Il prit un long moment pour réfléchir à la question de la jeune femme, en prenant bien soin de ne surtout pas la regarder. Il ne voulait pas le dire, il tentait de ne pas se l’avouer, même si c’était chaque jour un peu plus évident. Le jeune homme la regarda enfin. « Rien que tu ne puisses me donner, Charlie. » Sa réponse restait énigmatique, et aurait pu convenir à une toute autre question. « Je vais rentrer. J’ai besoin d’encaisser un peu le jet lag et tout ça. Sans parler du fait que puisque je suis là, on va surement m’envoyer faire un tour à Londres. » acheva t’il en lui souriant quelque peu tristement. Il tourna les talons et fit quelques pas, avant de s’arrêter, se ravisant subitement. C’était probablement la dernière fois qu’il la voyait. Faisant aussitôt demi tour, il fondit sur elle et posa les mains sur sa taille, l’attirant contre lui avant de l’embrasser longuement.

Date d'inscription : 26/01/2014

Si tu t'en prives, en tant que mon ancien partenaire tu te dois de me soutenir non mais !

Dis-je en rigolant, lui donnant un petit coup de poing amical avant de grogner. Il est vrai qu'il avait l'habitude de voyager. Je ne sais pas si j'arriverais à le suivre.. Peut être que c'était étrange, car je n'avais pas besoin de bouger pour me sentir bien, était-ce son cas? Il était nomade, c'était pas plus mal au fond. Il n'avait peut être pas le temps de s'attacher aux gens.
Une fois arrivés au lieu que je lui avais décris, j'étais toujours contente de voir ce petit coin de paradis et aujourd'hui je le faisais découvrir à mon ami. Même Caem n'y allait pas Une chose est sûre quand les choses vont mal c'est ici que je me réfugie.

Comment ça?

J'étais perplexe à ce qu'il venait de me dire. Il est vrai que j'avais refusé mon retour à Washington même si au fond de moi j'allais y réfléchir et certainement en parler à Caem voir ce qu'il en pense. Quand il continua en me disant qu'il allait partir pour Londres...

Déjà? Mais tu viens juste d'arriver.. Je...

Puis je le vis partir un instant plus loin. Je mis mes mains dans mes poches avant de soupirer baissant la tête mais tout s'enchaîna rapidement. Il prit mes hanches et m'attira vers lui en m'embrassant fougueusement. Sur le coup, je fus très surprise, sans pour autant comprendre. Mais tout ce que je sais, c'est que j'avais envie de l'embrasser pour oublier l'espace d'un instant mes problèmes. J'enlève les mains de mes poches et les cramponne dans ses cheveux et sur l'une de ses joues. Je prolonge ce baiser quelques secondes avant de le repousser. Je fronce les sourcils mais qu'est ce que je faisais?

On devrait pas faire ça...

Date d'inscription : 24/05/2014

« Laisse tomber… » marmonna t’il. Pourtant, un instant plus tard, il l’embrassait. C’était de la folie. Pure. Rien de bon n’allait sortir de tout ça, pourtant il était incapable de la repousser. Et elle ne le repoussait pas non. Gareth ne se leurrait pas. Elle répondait à son baiser parce que, clairement, cette histoire de bébé l’angoissait terriblement, et il savait très bien qu’il était en quelque sorte une échappatoire. Mais il appréciait cela, profitait du moment tant qu’il durait encore. Cependant, Charlie reprit rapidement ses esprits et s’écarta de lui. « Non, tu as raison on ne devrait pas faire ça. » Gareth fit un pas en arrière et déglutit péniblement. Il n’aurait JAMAIS du faire cela. L’embrasser. Gouter au fruit défendu. Ça n’allait pas l’aider, clairement. Il soupira. « Oui, déjà. Ma seule mission ici était de te ramener. Donc je suis quasiment certain qu’au passage, ils vont m’envoyer dans le coin. Histoire d’amortir un peu le billet d’avion. » rajouta t’il avec un sourire en coin. Il n’était pas sûr de cela mais il apprécierait si c’était le cas. Il ne se voyait pas rester plus longtemps dans la même ville qu’elle, SA ville, spécialement après ce qu’il venait de faire. Mais quand il croisa le regard de Charlie, il comprit qu’elle n’allait pas se contenter de cela comme réponse. « Charlie, je… » Mais il ne put finir sa phrase. Il ne pouvait pas lui dire. La jeune femme n’avait aucune envie d’entendre cela. « Oublie, ce n’est pas important. » En tous cas, pas pour elle.

Date d'inscription : 26/01/2014

Pourquoi est ce que j'avais embrassé mon ancien partenaire professionnel? Pourquoi... Telle était la dure question que je me posais en boucle depuis le baiser qui venait de s'achever car je l'avais souhaité. Il était inutile de préciser que même si mon coeur appartenait à Caem, je n'étais pas indifférente au charme de Gareth. Mais il est vrai qu'avec lui c'était tellement plus facile qu'avec celui que j'aimais et l'espace d'une seconde j'avais besoin de cet simplicité qui me manquait avec Caem...

Oui on a fait une erreur.

Dis-je le coeur battant.. J'étais assez contrariée... Est ce que cela voulait dire que j'avais trompé Caem? Devais-je lui dire??? J'étais assez confuse. Tout se mélangeait..

Amène moi avec toi. Si je suis dans l'Europe, Caem me laissera sans doute partir. J'ai besoin de toi et tu le sais. J'suis pas faite pour la police de banlieue, je préfères les trucs qui bougent.

je hausse les épaules voulant changer rapidement de sujet. Gareth avait l'habitude de commencer des phrases qui ne finissait jamais. Je fronce les sourcils en m'approchant de lui.

Quoi qu'est ce qui a?

Je croisais les bras. Je me renfermais sur moi même. Il m'énervait au plus au point et je pense qu'il était au courant sans doute.

Si tu veux me blesser c'est le moment vas y j't'en prie, un peu plus ou un peu moins je suis plus à ça près...

Je vais dans sa direction et le dépasse et marche au bord du lac, un peu en colère. Contre tout le monde, moi.. Lui.. Caem aussi. J'étais sur les nerfs et ce n'était pas bon du tout. Ma vie ressemblait plutôt à un cauchemar ces dernières semaines et pour être honnête j'en voyais pas le bout.. Que me reservait la soirée. Une dispute avec Caem encore??

Date d'inscription : 24/05/2014

« Quoi ? » Gareth écarquilla les yeux. Il n’était pas aisément surpris mais pour le coup, Charlie l’avait pris de court. Certes, elle reconnaissait qu’ils avaient faire une grosse erreur. Mais à présent, elle voulait qu’il l’emmène, alors qu’elle lui avait avoué plus tôt qu’elle tentait d’avoir un bébé avec Caem ? Gareth était perdu et, là encore, ce n’était pas aisé d’en arriver là pour lui. Revenant sur ses pas, il la prit par les épaules. « Tu dis ça sous le coup de l’émotion. J’aimerais vraiment que tu rentres avec moi, Charlie, mais je n’ai pas envie que tu vois malheureuse et que tu regrettes ton choix. Même si je sais très bien que tu t’ennuies, je te connais mieux que tu ne le penses. » lui dit il en esquissant un sourire triste. « Il n’y a rien. » C’était totalement mais il n’envisageait pas un seul instant de lui dire la vérité. Charlie s’énervait toute seule, et il la regarda froncer les sourcils, croiser les bras et se mettre à faire la tête. Elle le dépassa et se dirigea vers le lac. Gareth prit une grande inspiration. Il n’avait plus vraiment grand-chose à perdre, à l’heure qu’il était. Il s’approcha de la jeune femme. « Je n’ai jamais voulu te blesser. Je ne le voudrais jamais et je ne comprends pas vraiment pourquoi tu penses cela. » Il se mit à côté d’elle et la fixa longuement. « Il est presque dix huit heures, j’attends toujours ma bière. »

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