AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez

Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Genesis H. Slyfiter
Genesis H. Slyfiter
A beautiful life
Célébrité : Amber Heard ♥
Date d'inscription : 29/01/2014
Messages : 321
Toi : : gif
Crédits : (c) .liloo_59 & (c) Mirror Wax
Age : 29 ans.
Emploi/Etudes : ex agent du FBI et actuellement Agent du MI6
Statut Civil : Célibataire
MessageSujet: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitimeVen 9 Mai - 16:33

Adriel & Genesis
Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau.



L e printemps pointait doucement le bout de son nez et avec lui son lot de point négatif. Notamment les touristes du MI6, ces derniers ne pensaient qu'à prendre des vacances et aux oubliettes le fait que plusieurs trafiquants d'armes avaient fait leur nid de serpent dans cette belle Irlande qu'ils aimaient tant. Genesis avait beaucoup de mal à se faire des amis, le seul équipier qu'on lui avait donné était un jeune bleu qui ne savait même pas se servir d'une arme. Elle était consterné par le fait qu'on ne la prenait pas au sérieux, selon certains bruits de couloir on disait d'elle qu'elle était à l'image de l'Amérique : Une exagération sur patte. Le blonde n'avait que faire des ragots, elle avait passé l'âge de ces enfantillage depuis des années et quoi que ses collègues puissent dire aucune de ses missions n'avaient échoués jusqu'à présent. Genesis déposa son dossier complet sur le bureau de son supérieur. Ce dernier d'origine hispanique faisait partie de cette catégorie d'homme lourd et salace qui mange son sandwich rempli de sauce en se bavant limite dessus comme une tétraplégique.

Elle soupira longuement tout en se détachant les cheveux, ils ondulaient depuis sa plus tendre enfance, elle tenait cela de sa douce et défunte mère. Par ailleurs, Genesis était celle qui ressemblait le plus à sa mère physiquement, mais elle était aussi celle qui se rapprochait le plus du caractère distant et juste de son père. Un père qu'elle avait toujours pris comme modèle.

Un mois s'était écoulé depuis sa visite au Black Mambo et depuis cette nuit-là, bien des questions lui trottaient dans la tête, elle ne pensait qu'à Liam et au fait que sous le coup de la colère elle avait dévoilé l'existence de Luka sans consulter Adriel. Elle avait peur qu'il ne lui en veuille et en même temps elle s'était dit qu'il ne pourrait pas cacher Luka toute sa vie, ce petit bout avait besoin de connaître les membres de sa famille. Lui, qui ne recevait pas d'amour maternel. L'agent longea les couloirs en prenant soin d'éviter le plus de personnes possible. Vêtue d'un tailleur noir et d'une chemise couleur nacre, elle posa ses lunettes de soleil sur son visage. Ses yeux azurs étaient parfois un véritable handicape et le soleil son pire ennemie. Genesis prit soin de prévenir Rebecca qu'elle ne serait pas à la maison ce soir et qu'elle dînerait probablement en compagnie de son frère et de son neveu. Elle regagna sa Honda rouge vive et s'installa au volant, direction les jolies maisons familiale de cette jolie ville verte. Pendant son trajet, elle jeta un coup d’œil au gros ours en peluche qu'elle avait acheté à Luka lors de son dernier voyage en France. Elle avait aussi acheté un bouquin d'un grand auteur français pour son frère. Depuis leur installation à Dungannon Genesis prenait soin de faire tout son possible pour que le fils et le père se sentent à leur place. Elle n'avait pas été en contact réel avec eux depuis si longtemps.

Une fois arrivée à hauteur des pavillons, elle se gara non loin de la petite maison de son frère. Traînant l'énorme ours en peluche devant elle, elle sonna plusieurs fois. Et lorsqu'elle posa son regard sur le petit bout elle ne pu s'empêcher de sourire maternellement. Elle avait toujours rêvé d'être maman, cependant le monde dans lequel elle vivait et le milieu professionnel dans lequel elle s'épanouissait n'était pas propice à une vie familiale. Sans parler des hommes pour lesquels elle n'éprouvait aucun intérêt, si ce n'était...le mauvais. Genesis posa la paume de sa main sur le crâne du petit avant d'entrer et d’apercevoir son frère. Elle s'approcha de lui, embrassant sa joue tendrement. Lorsqu'elle était avec eux, elle était à des années lumières de cette Genesis froide et impressionnante dont tout le monde avait peur d'approcher. Elle était celle qu'elle avait toujours été, toutefois elle ne réservait ces moments particuliers qu'à quelques personnes. «-Bonsoir Adriel, comment va l'homme de ma vie et par là je parle bien de Luka.» Elle fit un clin d’œil à ce dernier qui était trop occupé à jouer avec son ours en peluche géant. Puis, elle déposa un sac remplis de bric-à-brac sur le plan de travail de la cuisine avant de déposer sa veste sombre sur l'une des chaises. «-Je t'ai ramené pas mal de choses de France, pays sublime, mais vraiment étrange je trouve. Ma dernière mission était l'arrestation d'un pédophile qui tenait un réseau de prostitution. Un gros lard tellement dégoûtant, il s'est pissé dessus pendant l'interrogatoire, si tu l'avais vu.» La blonde attrapa une pomme et posa ses fesses sur le même plan de travail où étaient disposés les souvenirs, son téléphone vibre et elle souriait en lisant le texto de sa meilleur ami. Texto qu'elle disposa sous le nez de son frère joyeusement. Ces deux-là étaient le peu d'humanité qu'il restait à Genesis. «-Elle tient à t'inviter prendre un verre et t'inscrire sur des sites de rencontre, elle t'embrasse fort sur la fesse droite. Ah..cette Becca. Si tu savais le nombre de site sur lesquels elle m'a inscrite derrière mon dos...»  Pour le moment l'ambiance était sereine, mais Genesis savait qu'elle ne serait pas comme-ça jusqu'à la fin de la soirée. Elle se devait d'être honnête envers son frère et lui parler de Liam, mais aussi de Rickon. Songeuse à la façon dont elle allait aborder le sujet, elle balançait ses jambes comme une enfant tout en croquant sa pomme.

Codes par Wild Hunger.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
A beautiful life
MessageSujet: Re: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitimeLun 12 Mai - 14:56



1...2...3



Anxieux. Terrorisé. Angoissé. En détresse. C’était là les mots qui me caractérisaient le mieux depuis des années. Il faut dire qu’on en avait bavé, tous les trois. Chacun de notre côté et à notre manière. Genesis avait réussi, professionnellement. Pourtant, elle garderait toujours sur elle la marque du détraqué qui avait ruiné nos vies, tout comme Liam. Si je m’entends bien avec ma soeur, il en allait d’une toute autre paire de manche avec Liam. Être détesté par son frère, ça fait mal. Par son propre jumeau, sa moitié, c’est un supplice. Hélas, je me devais de garder mes distances. Mon emménagement, depuis peu, ne me permettait pas de concevoir pour l’instant de le retrouver. Il faut dire que je pensais surtout à mon fils. Il n’avait pas besoin d’avoir un oncle timbré dans sa vie. Il en bavait déjà assez comme ça et moi aussi. Sa mère était en cure, loin de nous. D’un côté, c’était bien comme ça. De l’autre, je ne pouvais m’empêcher d’être lassé par son immaturité. Elle n’était plus que l’ombre de celle que j’eusse aimée autrefois. Elle n’était plus rien d’autre que la mère de Lukas. Etrangement, il ne la réclamait pas. Il faut dire qu’elle n’était pas souvent à la maison, à s’occuper de lui. Et elle n’avait que ça à faire, à l’époque. Ca aurait pu être différent, si elle avait trouvé un travail. A la place, elle s’état éprise des jeux... et d’un univers interdit. Lukas la croyait en vacances chez une amie. Moi, je savais qu’elle était en désintoxication. Et je n’allais pas la laisser récupérer notre fils. Pas après ce qu’il avait subi. Négligences et maltraitances, ça fait lourd dans un casier judiciaire. Surtout pour une Junkie.

La mort du maire de Dungannon et l’apparition du Corbeau avaient mis la ville en émois. Tout le monde bouillait de l’intérieur tandis que la fourmilière policière s’activait ardemment à la tâche. Nous ne savions pas qui était le coupable, mais je mettais un point d’honneur à le découvrir un jour. Je trouvais ça étrange que ça ait lieu peu après que tous les Slyfiter de notre lignée soient de retour à Dungannon. Coïncidence ? Peut-être pas. Hélas, tout ceci n’était que spéculation. J’avais passé la nuit sur le dossier, en l’étudiant dans les moindres détails. Cela me permettait aussi de garder un oeil attentif sur Lukas, qui dormait à poings fermés dans son berceau.

Le jour se leva, apportant son lot de surprises malvenues. Le journal quotidien du matin fit son apparition sur le devant de ma porte et je l’ouvris. Gros titre : les candidats pour devenir maire. Intrigué, je décidai d’en savoir d’avantage sur eux. Mais je tombai sur le cul en découvrant que Liam se présentait à ce poste tant convoité. « Bordel de merde... » Murmurai-je entre mes dents, tout en m’asseyant sur le canapé. Je mis du temps à m’en remettre. Que cherchait-il à faire en se montrant ainsi aux yeux de tous ? Décidément, il ne manquait pas de culot. Je déglutis, énervé, avant de balancer ce torchon à travers la pièce. J’étais furax. Je le maudissais d’être aussi inconscient. A croire qu’il souhaitait tous nous faire descendre, ce petit con. Lukas pleura au même moment. Je me dirigeai alors vers lui, le sortant de ses rêveries. Son avenir était compromis, par la faute de Liam. Il fallait le protéger. A tous prix.

Le reste de la journée s’écoula lentement mais sûrement. Je travaillais à domicile, le temps de trouver quelqu’un pour m’occuper de Lukas. Il me fallait une alliée sûre. Mais j’étais prêt à sacrifier ma vie pour lui. Autant dire que j’étais sans doute un peu trop exigeant dans mes demandes. Qu’importe !

Et puis, arriva le début de soirée. Tandis que je me penchais sur un autre dossier, j’entendis une voiture. Des bruits de pas. Une personne frappant à la porte. Lukas marcha jusqu’à cette dernière. Paniqué à l’idée qu’on vienne me le prendre, je lui dis vivement : « Lukas, attends. » Il fallait que je sois sûr de mon coup. Alors je me dirigeai vers la cuisine et je remarquai la présence de Genesis, avec une énorme peluche et des sacs. Je soupirai, soulagé que ce soit elle. « C’est tata Gen’. Tu peux aller lui ouvrir. » Dis-je à mon fils qui, tout sourire, réussit à tirer la poignée pour accueillir ma soeur cadette à la longue chevelure blonde et aux yeux azures. Elle entra alors dans mon humble demeure, frottant la tête du petit au passage, avant de venir m’embrasser la joue. Je lui fis de même, heureux de l’avoir un peu auprès de nous. Ca manquait, parfois, la présence d’une femme. « Bonsoir Adriel, comment va l'homme de ma vie et par là je parle bien de Luka. » Je ne pus m’empêcher de rire doucement, tandis qu’il se vautra sur la peluche géante comme s’il s’agissait d’un gros matelas moelleux. « Salut Gen ! Il va bien, même s’il risque visiblement de finir pourri-gâté par ta faute. » Lui dis-je sans aucun reproche. Je la comprenais. Moi-même j’avais tendance à un peu trop le gâté lorsque je devais lui offrir quelque chose. Il faut dire que je n’avais que lui, alors j’essayais d’être un bon père. Maladroit parfois, certes. Mais je voulais qu’il sente qu’il était mon univers. Ma vie.

Genesis déposa alors le sac sur le comptoir et elle enleva sa veste. Ainsi, elle ressemblait terriblement à notre mère. Je pensais à elle, tous les jours. « Je t'ai ramené pas mal de choses de France, pays sublime, mais vraiment étrange je trouve. Ma dernière mission était l'arrestation d'un pédophile qui tenait un réseau de prostitution. Un gros lard tellement dégoûtant, il s'est pissé dessus pendant l'interrogatoire, si tu l'avais vu. » Elle m’extirpa de mes songes, et je l’écoutai attentivement tout en me dirigeant dans la cuisine, sortant deux verres de l’armoire. Je me demandais bien comment était la France ; Je ne m’y étais jamais arrêté, malheureusement. « Merci, tu n’aurais pas dû en ramener autant. » Je ris, lorsqu’elle me parla de l’homme qu’elle avait arrêté. Une belle ordure. Cela me faisait plaisir qu’elle soit meilleure que moi, même si mon égo en prenait un vilain coup sur la tête. « En même temps, face à toi... J’me pisserais dessus aussi. » Dis-je en posant les verres près d’elle, tandis qu’elle mit une pomme dans sa bouche et regarda un texto. Elle semblait amusée et je compris bien vite pourquoi.« Elle tient à t'inviter prendre un verre et t'inscrire sur des sites de rencontre, elle t'embrasse fort sur la fesse droite. Ah..cette Becca. Si tu savais le nombre de site sur lesquels elle m'a inscrite derrière mon dos... » Je ne pus m’empêcher de rouler des yeux, avant de rire joyeusement. Rebecca. Elle était la meilleure amie de Genesis et elle était incroyablement adorable, bien que parfois un peu piquante. Je l’aimais bien, dans le fond. « Elle est... incorrigible. Et puis, j’suis bien mieux tout seul. Dis-lui que je l’embrasse sur la fesse gauche, tiens ! » Il faut dire que je ne voulais pas être sur un site de rencontres. Moins on en savait sur moi et mieux je me porterais ; surtout vis-à-vis de Lukas. « Tu veux boire un truc ? » Demandai-je poliment, en me servant dans le frigo une boisson sucrée. Lorsqu’elle me répondit, je revins vers elle en posant la bouteille. Je me rappelai alors de la « super » nouvelle que j’avais vu apparaître ce matin. « Ah, je suppose que tu ne connais pas la meilleure. » Lui dis-je en soupirant. Je pris alors le journal sur la table basse du salon et je le lui tendis pour qu’elle le prenne. « Tiens. Va voir qui se présente comme futur Maire. » Lui dis-je, blasé. Je me repositionnai derrière le bar, la laissant regarder. Malgré moi et toute ma volonté, je ne pus m’empêcher de soupirer à nouveau, laissant s’échapper un « Quel con... » entre mes dents, suffisamment bas pour que Lukas n’entende rien. Je posai d’ailleurs mes yeux sur lui, visiblement inquiet par tout ce merdier.

fiche codée par Empty Heart

Revenir en haut Aller en bas
Genesis H. Slyfiter
Genesis H. Slyfiter
A beautiful life
Célébrité : Amber Heard ♥
Date d'inscription : 29/01/2014
Messages : 321
Toi : : gif
Crédits : (c) .liloo_59 & (c) Mirror Wax
Age : 29 ans.
Emploi/Etudes : ex agent du FBI et actuellement Agent du MI6
Statut Civil : Célibataire
MessageSujet: Re: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitimeMer 14 Mai - 8:38

Adriel & Genesis
Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau.



N aître Slyfiter, c'était naître maudit et hélas le petit Luka ne dérogeait pas à cette règle, âgé d'à peine quelques années il avait déjà une mère toxicomane, un père et un oncle qui se détestaient presque et une tante peu présente car trop obsédée par son travail. Genesis était le model même de l'indépendance à l'état brut, elle ne s'encombrait pas d'homme dans sa vie, une nuit lui suffisait par la suite ils la voulaient pour la plupart intrigué par cette femme froide à la poigne de fer. Toutefois Genesis faisait primer sa famille avant tout même si cette dernière n'était plus que de vulgaires bouts éclats de verres. Malgré cette froideur qui la caractérisait si bien, elle savait se montrer douce et souriante lorsqu'elle était avec Adriel et Luka. Oui. Elle portait ce masque chaque jour et petit à petit elle avait finit par ne plus réussir à l'enlever. Malgré la douleur, les sueurs nocturnes, le souvenir flou d'un chevalier qui l'avait sauvé, elle était bien entourée. Rebecca était son petit îlot de bonheur, Adriel représentait la stabilité d'une famille et Liam, lui, malgré les différents, il représentait l'amour à l'état brut. S'il y avait quelqu'un avec qui la blonde voyait son frère c'était bien Rebecca, elle convenait parfaitement à la femme qui lui fallait, indépendante, stable psychologiquement, souriante et forte. Assise dans cette cuisine une pomme à la main, elle mâchait le fruit en s'imprégnant de l’atmosphère de la maison parfaite dans le quartier parfait. « Elle est... incorrigible. Et puis, j’suis bien mieux tout seul. Dis-lui que je l’embrasse sur la fesse gauche, tiens ! »  Genesis le gratifia d'un sourire tout en écrivant mot pour mot ce qu'il lui disait, puis elle déposa son portable sur le plan de travail, continuant ainsi de manger en toute légerté Depuis combien de temps ne s'était-elle pas nourrit de cette façon ? Trop longtemps.  « Tu veux boire un truc ? »  Elle haussa les épaules en premier lieu puis ajouta presque en chantonnant. «-De l'eau devrait suffire, avec un zeste de citron s'il te plaît. » Depuis sa plus tendre enfance elle aimait particulièrement les produit amère, elle se souvenait de la façon dont sa mère préparait le thé glacé qu'elle aimait tant. Genesis n'aimait pas son visage, copie parfaite de sa douce maman et pourtant elle n'avait pas ce caractère si attentionnée. Elle était faite de violence, de coup, de manipulation. Elle qui devait arracher aux monstres leurs crimes.

Perdue dans ses pensées, elle en fut sortit par la voix d'Adriel, il semblait nerveux depuis l'arrivée de la jeune femme et pendant un instant elle s'était demandé s'il n'était pas au courant pour sa visite au Black Mambo. Impossible.  « Ah, je suppose que tu ne connais pas la meilleure. »  Elle le suivit de regard, le brun alla chercher le journal sur la table basse qui se trouvait un peu plus loin. «-Je ne suis pas très au courant des nouvelles dans cette ville, tu sais je passe la plupart de mon temps dans des avions ou sous couvertures. » Rares étaient le boulot qu'elle faisait ici, le travail des flics d'ici ne la concernait pas, elle ne faisait qu'une intervention en cas d'urgence s'ils avaient besoin d'un œil neuf sur une enquête. Toutefois, elle pensait être en paix aujourd'hui. Adriel était un bon flic, un très bon flic même. Genesis alla jusqu'à Adriel, attrapa le journal du jour, journal qu'elle ne le lisait pas, elle ne regardait même pas la télévision. « Tiens. Va voir qui se présente comme futur Maire. » Elle souriait nerveusement, gênée de n'être au courant de rien. «-Je ne savais même pas que le maire actuel avait démissionné. » Elle baissa son regard sur le bout de papier et elle y lisait en gros, «Mort du Maire, assassiné...la liste des candidats pour les prochaines élections municipales....Liam Slyfiter... » Genesis resta de longues secondes la bouche en cœur, bouche qui était tenté d'un rouge vif plus que glamour. Elle ne s'y attendait pas, premièrement parce que le Maire était mort et que la police stagné pour le moment et deuxièmement son frère le plus instable et certainement le moins calé en politique se présentait aux élections. Elle se laissa tomber sur une chaise. Elle n'en revenait toujours pas. Ce fut de nouveau Adriel qui la sortit de ses pensées.  « Quel con... »  Genesis se leva, déposant le journal sur le bar, elle tira un tabouret et s’essaya sur ce dernier, pensive pendant quelques instants. Encore une fois, elle se trouvait au milieu d'un beau merdier. «écoute, Liam...n'y connaît rien en politique et si on parle de statistiques, les jeunes ne votent plus, ils sont trop désespéré par notre monde, ce seront les vieux de la ville qui vont voter et...crois moi, vu la réputation de Liam ici, je ne pense pas qu'il ira très loin. » Elle l'espéré de tout son cœur, même si de nouveau son masque de froideur venait d'apparaître. Elle soupira longuement, penchant son visage sur le côté afin d'observer Luka de loin. «-''Il'' va revenir dans notre vie si on ne se fait pas petit et je craint pour Luka, si le poète est attiré par Liam. » Chaque fois qu'elle prononcé son prénom elle pouvait sentir ses stigmates la brûler à vif, elle grimaça attrapant le verre qui se trouvait face à elle et ajouta sur un ton monogame, presque inhumain. «-J'ai fait cette erreur avec le FBI et regarde où ça ma mené. » Un enlèvement et un inconnu qui la sauvé de la mort, elle la Genesis si forte n'avait pas été capable de se défendre seule.

Il y avait comme une odeur de mort qui planait dans la cuisine familiale. Et Genesis posa son verre, plongeant ses prunelles dans celles d'Adriel. «Je suis allée voir Liam au Black Mambo il y a un mois, ne t'énerves pas, je n'ai pas eu le temps de t'en parler car j'ai dû partir pour la France le lendemain. Je te jure qu'il ne m'a pas parlé de ça. Il sait pour Luka...je pensais que cette nouvelle pourrait l'aider à devenir plus mature mais...je me trompais. » Elle s'en voulait...elle s'en voulait à s'en arracher la peau et murmura d'une voix étranglé, les yeux baissés... « -Je suis désolé Adriel.  J'ai vraiment cru que c'était possible de redevenir comme avant...» Idiote.

Codes par Wild Hunger.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
A beautiful life
MessageSujet: Re: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitimeMer 28 Mai - 7:08



1...2...3



Je pensais sans cesse à mon fils, mon petit garçon que je chérissais tant et pour lequel j’étais prêt à tout sacrifier. Il était ma raison de vivre, avec ses grands yeux azures et son innocence. Pourtant, il était de la même lignée que moi et je savais pertinemment ce que cela signifiait. Ce n’était pas sans raison si j’avais toujours été réticent à l’idée d’engendrer une progéniture. Tôt ou tard, je m’imaginais le pire en voyant le Poète venir me le prendre dans mes songes obscures, sous mon regard impuissant. Aussi n’étais-je pas idiot. Le passé nous rattrapait tous. Même Genesis, ma soeur tant idéalisée, n’avait pas su tirer son épingle du jeu et s’était retrouvée prisonnière de ce que nous étions tous : maudits. Je poussai un profond soupire, tandis qu’elle lisait enfin le journal tant convoité. Elle sembla aussi perplexe que moi, même si elle dissimulait très bien ses émotions sous son visage durcit et presque serein. « Ecoute, Liam...n'y connaît rien en politique et si on parle de statistiques, les jeunes ne votent plus, ils sont trop désespéré par notre monde, ce seront les vieux de la ville qui vont voter et...crois moi, vu la réputation de Liam ici, je ne pense pas qu'il ira très loin. » Je me redressai de tout mon long, pensif, avant de croiser les bras et de fixer le torchon posé sur le bar. Il faut dire que je ne me sentais pas totalement rassuré. Loin de là. Machinalement, je passai une main dans mes cheveux puis je me frottai la nuque, signe de ma nervosité. Mes yeux se posèrent sur la chevelure dorée de ma cadette, avant d’affronter son regard que j’aimais tant. « Je ne parierais pas là-dessus, Gen. Je te rappelle qu’il a quand même ouvert un bar à putes, avec l’accord de la ville qui, d’ailleurs, joue les aveugles parce que ça attire les hommes riches. Et pourtant, Liam n’est même pas capable de se gérer lui-même. Bref. Moi, je me méfie. Ca pue la magouille tout ça ! » Affirmai-je avec entêtement, avant de regarder dans la même direction qu’elle. Mon trésor jouait avec son grand ours en peluche, comme s’il s’agissait du plus beau des cadeaux. Il sautait dessus, le tirait, rigolait tout en le dorlotant. J’aurais tant aimé qu’il soit alors vivant et qu’il puisse le protéger envers et contre tout, ce gros nounours. Hélas, ce n’était pas le cas. Le seul qui avait la responsabilité et le devoir de veiller sur lui, c’était moi. Son père. « ''Il'' va revenir dans notre vie si on ne se fait pas petit et je craint pour Luka, si le poète est attiré par Liam. » Je fronçai les sourcils, avant de prendre une gorgée de ma boisson. J’avais préparé celle de Genesis tandis qu’elle lisait les nouvelles de la ville. J’étais anxieux, cela se sentait. Reposant le verre, je poussai un autre soupire tout en ne pouvant me séparer du champ de vision de Lukas. « C’est ce qui m’inquiète le plus... Si ça doit l’attirer dans le coin, je n’hésiterai pas à déménager avec le petit et vivre en autarcie. » Dis-je plus en rigolant du coin des lèvres qu’autre chose. Je savais pertinemment que partir ne changerait rien du tout. Après tout, il saurait nous retrouver où que nous soyons. Tout ce que je pouvais faire, c’était de demeurer dans le stress toute ma misérable vie en espérant que jamais il ne s’attaque au petit. En attendant, je gardais toujours un oeil ouvert, ce qui expliquait mon état de fatigue avancée et mes cernes non-dissimulées sous mes yeux. « J'ai fait cette erreur avec le FBI et regarde où ça ma mené. » Je grimaçai, posant alors mes yeux dans ses prunelles, avant de terminer ma course sur mon verre. Je baissai la tête, à nouveau ailleurs. Je ne pouvais oublier les drames passés. Lorsqu’elle avait failli y rester, j’eusse l’impression de mourir avec elle petit à petit. Mais elle était revenue. Néanmoins, cette expérience m’avait rappelé à quel point il était plus fort que nous tous. « Ouais... Je sais. Et pourtant, tu étais la moins à même de faire une erreur entre nous trois. » Finis-je par avouer lentement, en reprenant une gorgée machinalement. Elle avait toujours été la plus brillante d’entre nous. Forte, indépendante et acharnée. Liam était un fou. Moi j’étais un mort-vivant qui avait engendré la vie. Ironique, dans un sens.

Et là, alors que je ne m’y attendais pas, je reçus un coup de massue derrière les deux oreilles. « Je suis allée voir Liam au Black Mambo il y a un mois, ne t'énerves pas, je n'ai pas eu le temps de t'en parler car j'ai dû partir pour la France le lendemain. Je te jure qu'il ne m'a pas parlé de ça. Il sait pour Luka...je pensais que cette nouvelle pourrait l'aider à devenir plus mature mais...je me trompais. » Elle m’avouait ça, comme ça. Ne pas m’énerver ? Comment voulait-elle que je ne sois pas énervé, après ce qu’elle venait de me raconter ? Elle avait osé. Manquant de m’étrangler avec le liquide dans ma gorge, je sentis la colère me monter au nez. « TU AS FAIT QUOI ?! » Criai-je violemment, tandis qu’elle baissait ses prunelles. Les miennes voyaient rouge, très clairement. Pour peu, je l’aurais traitée d’idiote. Mais je ne le pouvais pas ; elle était ma soeur après-tout. Sauf que là, elle s’était aventurée sur un terrain dangereux. Mes yeux se posèrent sur Lukas, et je tremblais comme une feuille en plein automne. « Je suis désolé Adriel. J'ai vraiment cru que c'était possible de redevenir comme avant... » La goutte de trop. Sa voix étranglée me fit un mal de chien. Pourtant, je ne parvenais pas à me calmer. C’était la vie de mon fils qui était en jeu ! « Bordel Genesis ! Si je voulais que Liam connaisse Lukas, tu ne pense pas que je lui aurais au moins envoyé un mail ou même écrit une foutue lettre ? J’ai fait exprès de ne pas révéler l’identité de mon fils pour ne pas le mettre en danger ! Pourquoi Gen ? Pourquoi ?! » Elle venait de compromettre les chances de survie du petit. D’ailleurs, il nous regarda. De part mon instinct, je me dirigeai vers lui et je le pris dans mes bras. Il semblait interloqué. J’avais besoin de sentir son petit coeur qui battait encore, la douceur de son visage et le parfum subtil de ses cheveux bruns foncés. Je respirai son odeur, avant de le lâcher et de me retourner vers Genesis, assise au bar. « Rien ne sera plus jamais comme avant. » Dis-je, pensivement, essayant de retrouver mon calme et ma sérénité. C’était peine perdue, désormais. Je ne pourrais plus jamais dormir. Pas maintenant que Liam et son instabilité étaient au courant de l’existence de Lukas. Je cherchais à comprendre ; Elle qui était si réaliste et pragmatique... Comment avait-elle pu dévoiler ainsi ma plus grande faiblesse à mon jumeau démoniaque ? « Je sais que tu souffres de cette situation entre nous... Mais il faut que tu comprennes. Entre Liam et moi... Rien ne pourra effacer sa haine. » Il était juste un fou pour moi. J’avais perdu ma moitié à la mort de mes parents. J’avais essayé de le faire soigner. Mais en vain. Il n’était plus qu’un souvenir lointain, désormais. Celui d’une autre époque. D’une autre vie.

fiche codée par Empty Heart

Revenir en haut Aller en bas
Genesis H. Slyfiter
Genesis H. Slyfiter
A beautiful life
Célébrité : Amber Heard ♥
Date d'inscription : 29/01/2014
Messages : 321
Toi : : gif
Crédits : (c) .liloo_59 & (c) Mirror Wax
Age : 29 ans.
Emploi/Etudes : ex agent du FBI et actuellement Agent du MI6
Statut Civil : Célibataire
MessageSujet: Re: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitimeJeu 29 Mai - 21:39

Adriel & Genesis
Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau.



L' erreur est humaine. Toutefois, elle n'était pas autorisée lorsqu'on portait le nom de Slyfiter et encore moins lorsqu'on se trouvait être la seule et unique image de réussite dans cette famille qui n'en était plus une. Ils n'avaient jamais été en harmonie, pas depuis ce drame monstrueux, et même si intérieurement la belle Gen rêvait qu'il pourrait y avoir une sortie de secoure pour eux, il n'y en avait pas et il n'y en aurait sans doute jamais. Contrairement à Adriel, elle n'avait jamais ressentie ne serait-ce qu'une once de réticence au sujet du bar/club que tenait Liam. Elle avait conscience de ce qui se tramait, mais n'avait jamais réellement partagée cette vision du tout blanc ou tout noir qu'avait Adriel du bien et du mal. Peut-être était-ce parce qu'au fil du temps qu'elle passait en compagnie de ces tueurs qu'elle traquait, elle avait finie par comprendre que le bien et le mal n'étaient qu'un chevauchement exponentiel de ce qu'était la nature humaine. Il n'y avait ni noir, ni blanc aux yeux de la blonde pulpeuse, seulement du gris dans toute sa complexité et dans toute sa beauté. Ce fût en partie parce qu'elle ne partageait pas l'avis d'Adriel au sujet de la fonction professionnelle de son jumeau qu'elle ne fit que hausser les épaules calmement tout en attrapant le verre que ce dernier avait déposé sur la table. Elle y plongea longuement son regard, pensant qu'après tout, si elle ne voulait pas aller dans cette direction c'était aussi pour éviter le sujet épineux qu'était Rickon. Pour elle, comme pour lui. Il fallait parfois savoir se faire silence.

Toutefois, blondie ne pouvait pas garder plus longtemps secret le fait qu'elle avait revue son frère et qu'elle lui avait parlé de son neveu. Elle s'attendait à la réaction d'Adriel et c'était bien parce qu'elle savait anticiper les choses, les êtres et leurs réactions qu'elle se figeait tel un mur en bitume face au comportement agressif de son frère. Comportement qu'elle comprenait. Jamais elle n'avait eu la prétention de savoir ce qu'il pouvait ressentir à l'égard de son fils, mais jamais il ne pouvait, lui, avoir la prétention de comprendre Liam. Or, elle le savait, c'est ce qui allait se passer. « TU AS FAIT QUOI ?! » Première vague. Genesis ne broncha pas, pas même un mouvement de cil, rien. Seulement le vide dans son regard et une légère pression lorsqu'elle serra le verre qui se trouvait entre les paumes de ses mains. C'était frais et agréable, contrairement au regard assassin que son aîné lui lançait à cet instant. Elle s'excusa, comme elle le pouvait, car il fallait être honnête ce qui était fait, était fait. Elle avait fait une erreur et encore une fois, on lui envoyait au visage qu'elle n'avait pas le droit de se tromper. « Bordel Genesis ! Si je voulais que Liam connaisse Lukas, tu ne penses pas que je lui aurais au moins envoyé un mail ou même écrit une foutue lettre ? J'ai fait exprès de ne pas révéler l'identité de mon fils pour ne pas le mettre en danger ! Pourquoi Gen ? Pourquoi ?! » Elle suivait du regard Adriel, qui s'élança jusqu'à son fils dans un élan de psychose partiel. Elle lança un sourire maternelle à l'enfant afin de le rassurer. Puis ajouta du bout des lèvres, imperturbable. «-C'est sorti tout seul, j'étais en colère, je lui en voulais parce qu'il ne cherchait pas à te voir, je vous en voulais à tous les deux d'êtres des égoïstes, mais je suis une égoïste, puisque j'ai eu la folie de penser que ça pourrait redevenir comme avant. » Elle soupira, longuement tout en passant une main dans sa longue chevelure, s'il y avait une chose qu'elle détestait c'était bien de se mettre ses frères à dos. Après, qu'avait-elle si ce n'était eux ? Personne, hormis une ombre qu'elle n'osait pas toucher de peur de la briser en mille morceau. Et lorsqu'Adriel eut le malheur d'ouvrir à nouveau la bouche, ce fût un coup de poignard en plein coeur qu'il affligea à sa soeur. « Rien ne sera plus jamais comme avant. » Constat parfaitement réel de la situation. Elle n'en demandait pas autant, peut-être quelques mots tout au plus, mais plus de colère, plus de haine et surtout plus de crainte. Elle porta le verre, qu'elle avait eu jusque là entre ses mains, jusqu'à ses lèvres, laissant le liquide brûlant jusqu'au fond de sa gorge. Exactement de la femme façon que le faisait leur mère, avant. Hanna. Une femme dont elle tenait le nom, le visage, mais pas le caractère, sur ce point Adriel lui ressemblait beaucoup plus. Si Adriel était la mère, Genesis était le père, quant à Liam il n'était que l'ombre d'un tueur, ombre qu'elle cherchait à sauver. Dépité, elle murmura du bout des lèvres. «-J'en suis consciente crois-moi.» Elle repoussa le verre vide un peu plus loin et entrecroisa ses longues jambes pâles.

Elle avait conscience de tout cela, elle n'était pas une idiote loin de là, seulement elle avait toujours été cette gamine acharnée qui croyait pouvoir soigner les chiens errants. Toujours attirée par le mal-être des autres, elle puisait sa force dans leur détresse afin d'oublier ses propres démons. Ces mêmes démons qui l'entouraient de leur bras chaque fois qu'elle osait fermer les yeux, pourtant, personne ne savait cela, personne ne cherchait à la soutenir. Elle nourrissait une certaine rancune envers l'humanité depuis son enlèvement, à l'exception d'un chevalier noir qu'elle n'avait pas reconnu et qui était pourtant si proche. « Je sais que tu souffres de cette situation entre nous... Mais il faut que tu comprennes. Entre Liam et moi... Rien ne pourra effacer sa haine. » Elle leva sa main en l'air, comme pour couper la parole de son frère en soutenant son regard de ses pupilles azurs sévères. «-Il souffre, il ne te hait pas, il t'en veut, tout autant que j'en veux à notre tante pour avoir repousser le problème loin de nous. » Elle se leva, s'approchant de son frère et déposa sa main dans la toison brune du petit bout de chou pour lequel Adriel était prêt à tout. Elle espérait apaiser son esprit, ou du moins essayer de lui faire comprendre que malgré ses crises Liam n'était pas le monstre qu'on voulait bien croire qu'il était aux premiers abords. «-Je ne dis pas que vous devriez devenir les meilleurs amis du monde, mais au moins essaye de le voir, sache Adriel que selon ses mots il veut se tenir loin de Luka, il m'a dit qu'il ne chercherait pas à le voir parce qu'il a peur pour lui. » Elle s'éloigna, haussant ses épaules et se laissa tomber sur le tabouret qui se trouvait dans la cuisine. Elle plongea sa main à l'intérieur de son sac-à-main et fit glisser une vieille photographie d'eux lorsqu'ils étaient enfant. «-J'ai trouvé ça dans son bureau. Je comprends tes peurs, tes craintes, crois-moi je suis désolé d'avoir parlé de Luka de cette façon, ça ne me ressemble pas je le sais, habituellement je sais garder mon sang froid, mais...tu aurais vu sa tristesse au fond de ses yeux, il avait besoin de moi...il n'est pas malade, il est juste si seul...si triste. Vas le voir Adriel, essaye s'il te plaît et arrête de t'inquiéter pour ces élections, crois-moi vu ses adversaires, il a peu de chance. J'ai étudié la politique n'oublie pas. » Elle espérait que ces mots, ses excuses, son sang froid pourrait soulager son frère. Elle l'espérait, car à l'instant où elle l'avait vu si paniqué, elle avait compris qu'Adriel n'était plus que sa propre ombre, qu'elle ne devrait plus l'embêter pour quoi que ce soit. De nouveau, elle s'imaginait dans cette pièce sombre, puante, là où le monstre avait posé ses mains sur son corps et elle avait prié pour que Liam ou Adriel ne vienne la sauver et ce ne fut pas le cas. Elle se souvenait de ce sentiment d'abandon de cette rage qu'elle gardait au fond d'elle. Elle ne leur en voulait pas, mais elle s'était jurée à cet instant de ne compter que sur elle-même. Devenir forte, encore plus forte chaque jour.
Codes par Wild Hunger.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
A beautiful life
MessageSujet: Re: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitimeVen 30 Mai - 10:08



1...2...3



En colère ? Oui je l’étais. Evidemment. Je ne comprenais pas comment elle avait pu dévoiler l’existence de Lukas à Liam. Je le savais instable et franchement l’idée qu’il puisse un jour croiser le regard azure de mon enfant ne me plaisait guère. J’avais peur pour Lukas. Il était né dans une famille maudite, qui risquait à tout moment de voler en éclats pour ne jamais se reconstruire. Mon jumeau n’était plus que l’ombre de lui-même, en proie à la folie meurtrière de celui qui nous avait détruits. Pouvais-je alors ne serait-ce que lui donner une nonce de ma confiance ? J’en doutais fortement. En réalité, je pensais même cela impossible. La survie de mon fils était tout ce qui m’importait, désormais. Il était la lumière dans la noirceur des abymes de ma vie. Cela exigeait beaucoup de sacrifices de ma part pour le protéger ; mais j’en payerai le prix sans hésitation.

Lorsque je tentai d’aborder le sujet de Liam plus posément, Genesis redevint le glaçon que je connaissais lors de ses enquêtes. Face aux meurtriers, elle adoptait la même attitude. L’avais-je blessée plus que de raison ? Probablement. Depuis toujours, je n’avais jamais compris le lien étrange qui liait Liam à Genesis. On aurait dit que c’était eux, les jumeaux. Et que moi, je n’étais qu’un spectateur des drames familiaux qui ne pouvait rien changer à cela. Je me sentais inutile. Nul. Alors, j’essayais pour une fois d’être quelqu’un de bien pour mon enfant. Je voulais qu’il soit épargné par notre malédiction. Y parviendrais-je ? J’étais fou de penser que oui. Elle leva la main, comme pour me couper la parole. Mais j’avais terminé. C’était signe qu’elle en avait assez entendu. « Il souffre, il ne te hait pas, il t'en veut, tout autant que j'en veux à notre tante pour avoir repousser le problème loin de nous. » Je roulai des yeux, regardant le plafond. J’avais été du même avis que notre tante, à cette époque. Je pensais qu’éloigner Liam pour le guérir était la meilleure solution. Sottise ! Cela n’avait rien changé, si ce n’est empiré la situation. En plus de sa folie, Liam m’en voulait terriblement d’avoir voulu protéger Genesis et ce qu’il restait de notre famille. Alors, si elle en voulait à notre tant... Elle aurait dû m’en vouloir aussi. Comme Liam. « Je ne dis pas que vous devriez devenir les meilleurs amis du monde, mais au moins essaye de le voir, sache Adriel que selon ses mots il veut se tenir loin de Luka, il m'a dit qu'il ne chercherait pas à le voir parce qu'il a peur pour lui. » Elle s’installa sur le tabouret de la cuisine. Je la laissai faire, ne désirant pas l’affronter. Je lui tournais le dos, comme pour me protéger de ses mots. Je peinais à la croire. Mon visage se crispa, mes poings se serrèrent. Je ne pouvais pas prendre pour acquis les mots d’un fou violent qui osait attirer l’attention du Poète par sa seule connerie. Et puis, je connaissais suffisamment Genesis pour savoir qu’elle était incapable de penser du mal de Liam. Elle le protégeait, comme une mère. Non, comme un père plutôt. Et moi je me contentais de rester là. J’entendis qu’elle ouvrit son sac à main. Je m’approchai alors d’elle, curieux. Elle fit glisser une photographie de nous étant enfants. Je la pris entre mes doigts, sentant le papier glacé sur mes extrémités. « J'ai trouvé ça dans son bureau. Je comprends tes peurs, tes craintes, crois-moi je suis désolé d'avoir parlé de Luka de cette façon, ça ne me ressemble pas je le sais, habituellement je sais garder mon sang froid, mais...tu aurais vu sa tristesse au fond de ses yeux, il avait besoin de moi...il n'est pas malade, il est juste si seul...si triste. Vas le voir Adriel, essaye s'il te plaît et arrête de t'inquiéter pour ces élections, crois-moi vu ses adversaires, il a peu de chance. J'ai étudié la politique n'oublie pas. » Je toisai un moment cette photo de nous, encore innocents et proches. Liam et moi, nous nous ressemblions tant physiquement. Je poussai un soupire, laissant la photographie rejoindre la table de la cuisine. Je plongeai mes prunelles dans celles de ma soeur. Elle prétendait qu’il n’était pas malade. Quelle idiotie... Liam était malade. Certes il souffrait. Certes il était seul. Mais je ne pouvais pas le voir. C’était au-dessus de mes forces. « Je m’en fous de ses élections à la con. Liam s’est mis en avant aux yeux de tous. Le Poète l’a sûrement déjà remarqué. » Dis-je sèchement, les yeux sans lumière. C’était comme si mes espoirs, mes doutes et mes faiblesses s’étaient éloignés subitement de mon corps. On disait de moi que j’étais le plus « normal » de la famille. Le seul a avoir été épargné. Foutaise. Je n’avais pas souffert autant que Liam et Genesis, ce qui expliquait sans doute leur lien si étrange. Pourtant, j’avais mal. Affreusement mal. « Mais je n’irai pas le voir, Genesis. » Ajoutai-je froidement, détournant les yeux, puis la tête, avant de m’éloigner d’elle et de prendre mon verre, en buvant une gorgée. Machinalement, je me postai vers la fenêtre de la cuisine, toisant la ruelle inanimée, une main dans la poche. Mes yeux cherchaient la moindre faille, la moindre petite chose qui me ferait frémir de peur. Parce que je m’y attendais. Un jour, peut-être que la vie de mon fils serait en danger. Et peut-être encore une fois celle de Genesis ou celle de Liam. Et moi ? Moi je ne pouvais que regarder sans y changer quoique ce soit. De toutes mes forces, je mettrais tout en œuvre pour qu’il n’arrive rien à Lukas. Mais pouvais-je réellement avoir cette chance-là ? Je l’ignorais. Je me devais juste d’essayer... et de réussir.

fiche codée par Empty Heart

Revenir en haut Aller en bas
Genesis H. Slyfiter
Genesis H. Slyfiter
A beautiful life
Célébrité : Amber Heard ♥
Date d'inscription : 29/01/2014
Messages : 321
Toi : : gif
Crédits : (c) .liloo_59 & (c) Mirror Wax
Age : 29 ans.
Emploi/Etudes : ex agent du FBI et actuellement Agent du MI6
Statut Civil : Célibataire
MessageSujet: Re: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitimeVen 30 Mai - 15:10



Adriel & Genesis
Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau.



D e tous, elle était celle qui ne craignait pas le poète, elle était celle qui avait contenue ses larmes lorsque la terre glissait sur les cercueils de ses parents et de son frère. Elle avait su faire de sa colère et de sa haine ses armes. Si Liam avait son club qui le maintenait en vie, malgré cette peur qui le tiraillait d'être un nouveau poète à cause de cette folie qui le catégorisait de fou parmi les fous. Adriel avait son fils, il vivait principalement pour lui et elle ne pouvait que le comprendre. Elle était donc celle qui était le plus apte à tuer le poète avant qui ne lui arrache le reste de sa famille. La nuit où il avait posé ses mains sur elle, elle avait abandonné l'idée d'être vivante et heureuse. Avoir une famille, être aimé, toutes ces choses de la normalité, ce n'était pas pour elle, quant bien même elle essayait de se fondre dans la masse, elle s'y voyait comme une poupée vide et désintéressé. Personne ne la touchait plus que ce qui restait de sa famille, sa meilleure amie...et lui. Pourtant toutes ces choses, toutes les décisions qu'elle prenait, elle ne voulait pas en parler, elle ne voulait pas ajouter le poids d'une potentielle culpabilité sur les épaules des gens qu'elle aimait. La culpabilité et le danger, elle gardait ça pour elle. Elle ne pût s'empêcher d'essayer de lire en Adriel lorsqu'il plongea son regard sur la photographie qui représentait une époque heureuse. Une époque qu'elle avait aimé, puis au fil du temps, elle avait appris à transformer la mélancolie en une force proche de la haine. « Je m’en fous de ses élections à la con. Liam s’est mis en avant aux yeux de tous. Le Poète l’a sûrement déjà remarqué. » Adriel était rarement aussi sec dans ses propos, surtout envers elle, au contraire il avait été le seul à soutenir son choix de carrière et ça, elle ne l'oublierait jamais. Hélas, elle ne voulait pas se retrouver entre lui et Liam, elle ne voulait pas se voir imposer un choix, car c'était comme-ci son âme de déchirait en deux parties. Elle le suivit du regard, répondant d'une voix plus calme et bien mon sèche que celle de son frère. «-Et j'approuve cela, c'était une imprudence impardonnable, encore plus pour toi...car moi je n'ai rien à perdre.»


Sa vie lui importait peu, voir pas du tout, du moins lorsqu'elle se trouvait dans cette vie monotone et vide d'amour. L'amour en soit était encore un mystère pour elle, elle n'arrivait pas à saisir les nuances de ce sentiments dévastateur. « Mais je n’irai pas le voir, Genesis. » C'était un fait. Elle connaissait assez bien son frère pour comprendre qu'il ne changerait pas d'avis et elle ne le forcerait pas, car ce n'était pas dans sa nature. Adriel semblait en proie à une crise de psychose assez importante, lorsqu'elle le vit se poser vers la fenêtre en observant le moindre mouvement suspect, elle comprenait qu'il souffrait. Il souffrait de la peur la plus légitime et il aurait été injuste de le blâmer pour ça. Elle se leva, posant une main sur l'épaule ferme et forte de son grand-frère. Elle essayait d'être rassurante pour le peu que c'était. «-Je ne te forcerais pas à le voir, c'est votre choix, je voulais simplement te dire que je ne veux pas avoir à choisir entre mes deux frères. Je vous porte autant d'amour à l'un qu'à l'autre. Et pour ce que ça vaut... » Elle ancra ses prunelles dans celle d'Adriel, espérant intérieurement qu'il puisse lire au travers de son regard azur. «-Je l'attraperais avant qu'il ne le fasse, je te le jure. Quitte à y laisser ma peau, je peux te promettre qu'il va payer et qu'il ne touchera à Luka. » Elle se recula légèrement plongeant son regard, à son tour, au travers la vitre, elle pouvait y voir des enfants rires, heureux. Comme ils l'avaient été avant. Ce fut le regard et la voix perdus qu'elle ajouta. «-Il m'a dit qu'il me voulait. Qu'il me prendrait la personne qui me rendrait mon sourire d'enfant, que j'étais sa chose, sa perfection.» ces mots, elle ne les avait jamais dit à personne, parce que jusque là, personne n'avait osé lui demander ce qu'elle avait subit...personne n'avait voulu voir ce qu'était le mal dans toute sa réalité. Elle baissa son regard, pensive, pendant de longue minutes, elle resta silencieuse, muette. Elle pensait à tout ce qu'elle ressentait pour sa famille, l'amour qui risquait de glisser entre les mains de poète. Elle ne le permettrait pas.

De nouveau sa main se posa sur l'épaule de son aîné. «-Je parlerais à Liam au sujet des élections. » Elle alla jusqu'à Luka qui tendait ses bras en l'air, signe qu'il voulait être dans les bras de sa tante. Genesis le berça doucement en chantonnant une vieille musique des Beatles. Musique qu'elle aimait entendre avant de dormir, lorsqu'elle était enfant. Elle vit l'enfant s'endormir doucement dans le creux de ses bras. Épuisé par tant d'activité et de bataille avec monsieur nounours. Presque dans une chuchotement elle ajouta. «-Tu me pardonnes pour cette erreur? » Elle s'en voulait, parce que c'était bien une erreur. Une parmi une longue liste qui allait suivre dans les jours à venir.
Codes par Wild Hunger.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
A beautiful life
MessageSujet: Re: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitimeMar 3 Juin - 14:31



1...2...3



J’étais effrayé. Tous les jours et cela depuis cette fameuse nuit, lors de mes quinze ans. J’aurais tant aimé que ce ne soit qu’un horrible cauchemar. La vérité en était toute autre. Je ne parvenais pas à effacer de ma mémoire les visages meurtris de mes parents, de mon frère aîné et de mon jumeau. Cette nuit-là, ils étaient tous morts. Bien que Liam respirait encore aujourd’hui, je ne le reconnaissais plus. Il était hanté par le Démon de notre malédiction. Il lui murmurait à l’oreille des paroles incohérentes, pleines de violences et de rage. Lui aussi avait fini par me donner la frousse. Il lui ressemblait. Une partie de lui ne faisait plus qu’un avec l’assassin de notre enfance. Nous avions dû grandir si vite, entourés parfois d’une brume épaisse. Il ne fallait pas s’arrêter. Toujours marcher droit devant. Si on trébuche, on meurt. Genesis, elle, avait réussi à surmonter les épreuves. Même face à la Damnation, elle avait survécu. Moi, j’étais faible. En plus d’être une biche face au lion, il se trouvait que j’avais une blessure qui me rendait handicapé : mon fils. Dès lors, je m’étais juré qu’il resterait en vie. Quoiqu’il me coûte. Si je devais trépasser, autant que cela soit pour lui. C’est pour cela que j’en voulais d’autant plus à Liam. Il s’était mis en avant lors de cette campagne électorale. Pour sûr, le Poète reviendrait dans les environs. Je ne pensais pas être le prochain. Je n’étais pas aussi bien que Liam ou Genesis. Pourtant, j’aurais tant aimé être « parfait » pour prendre leur place et les empêcher de souffrir comme ils le faisaient actuellement. Hélas, on ne pouvait changer son passé. Il avait dû sentir que j’étais la brebis galeuse du troupeau. Que je n’avais pas d’importance. Si j’avais cette certitude pour moi, il en était tout autre pour ma progéniture. Et si Lukas ressemblait à son oncle ou à sa tante, plus que de raison ? Cette idée me fit frémir, tandis que mes yeux azures contemplaient toujours l’extérieur avec une crainte indissimulable. J’avais cessé de trouver le repos voilà bien longtemps maintenant. La fatigue demeurait permanente. Un instant d’inattention et mon monde pouvait voler en éclats. Mais j’étais encore loin de me douter de tous mes travers. « Je ne te forcerais pas à le voir, c'est votre choix, je voulais simplement te dire que je ne veux pas avoir à choisir entre mes deux frères. Je vous porte autant d'amour à l'un qu'à l'autre. Et pour ce que ça vaut... » Je sentis sa main frêle se poser sur mon épaule. Du coin de l’oeil, je l’admirai. Elle et sa chevelure blonde, son sourire éclatant et sa beauté digne d’une déesse gréco-romaine. Je ne lui aurais jamais demandé de choisir entre nous deux. Je ne le pouvais pas. Simplement parce que je n’osais pas imaginer un seul instant la perdre. Elle était mon oxygène, mon seul espoir qu’un jour tout cela prendrait fin. Sur ses épaules maigres reposaient toutes les espérances d’une famille. Cette tâche n’aurait jamais dû être la sienne. Une fois encore, je n’étais pas suffisamment fort pour endosser une telle responsabilité. Cela me rendait affreusement malheureux. J’aurais tant souhaité la protéger, comme lorsqu’elle était enfant. Nos regards s’affrontèrent un moment, et elle enchaîna. « Je l'attraperais avant qu'il ne le fasse, je te le jure. Quitte à y laisser ma peau, je peux te promettre qu'il va payer et qu'il ne touchera à Luka. » Du bout des doigts, j’effleurai les siens, un faible sourire sur mes lèvres. J’aurais tant désiré la remercier, à cet instant précis. Elle tentait de me rassurer, à sa façon. Hélas, je n’étais pas dupe. Je savais qu’il reviendrait. Qu’il recommencerait à nous faire du mal. A elle ou à lui. Peut-être même à mon enfant. Cette idée m’était insupportable ; mais je ne pouvais l’occulter définitivement. Il fallait y faire face. Essayer de respirer encore malgré mon souffle coupé. Elle se recula, regardant dehors. Je pus apercevoir la douceur de ma mère sur ses traits. Pourtant, elle était aussi vide que moi à ce moment. On aurait dit qu’elle était déjà morte, elle aussi. « Il m'a dit qu'il me voulait. Qu'il me prendrait la personne qui me rendrait mon sourire d'enfant, que j'étais sa chose, sa perfection. » Je ne pus m’empêcher de baisser le regard. De sentir le poids des émotions m’envahir. Que pouvais-je lui dire ? Que pouvais-je faire, pour ne serait-ce que la réconforter un tant soit peu ? Rien. Je ne pouvais pas changer ce qu’elle avait vécu, ni les mots qu’il avait dû murmurer au creux de son oreille alors qu’elle agonisait. Je ne pouvais pas la sauver. Ni elle, ni Liam, ni Lukas. Egoïstement, je mettais alors toute mon énergie sur une seule personne. La seule qui était encore innocente et qui pouvait vivre sans être déjà mort depuis des années, contrairement à nous. Une génération sacrifiée. Une famille brisée. Des rêves qui n’en étaient plus. Elle me sortit de mes songes, posant sa main sur mon épaule. « Je parlerais à Liam au sujet des élections. » Genesis, ma douce sœur, s’éloigna alors de moi et rejoignit son neveu. Il voulait être dans ses bras. Parviendrait-il, lui, à lui redonner une once de goût à la vie ? Plus que moi, sans doute. Moi qui ne pouvait rien changer. Moi qui ne pouvait pas avancer sans elle. Je l’entendis fredonner une vieille chanson que notre mère aimait tant émettre pour nous bercer, le soir venu. Je les admirai, tous les deux. J’aurais tant aimé qu’elle ait des enfants, elle aussi. Qu’elle se sente bien. Nous aurions tellement pu être heureux, tous ensemble. Pourquoi avait-il tout brisé ? Je sentais cette colère en moi, qui grondait sans cesse. « Tu me pardonnes pour cette erreur? » L’entendis-je murmurer. Je ne savais à qui elle s’adressait, tandis que Lukas semblait rassuré dans ses bras, suffisamment pour s’endormir. Machinalement, je me plaçai derrière elle et je l’enlaçai, tandis qu’elle tenait mon fils dans ses bras. Je sentis le parfum sucré de ses cheveux, déposant un baiser sur sa joue, avant de coller mon menton au creux de son cou, sur son épaule. « Je t’aime. Et je t’aimerai toujours. » C’était tout ce que je pouvais dire. Des mots que je ne prononçais que rarement. Trop peu, sans doute. D’autant que je risquais de la perdre. Elle, Liam, Lukas, Rebecca... Personne n’était en sécurité. Et moi, j’étais inutile dans cette lutte acharnée contre le Mal. Un mal qui nous avait gagnés voilà fort longtemps et qui ne cesserait de nous envahir jusqu’à ce que la mort nous en sépare.

fiche codée par Empty Heart

Revenir en haut Aller en bas
Genesis H. Slyfiter
Genesis H. Slyfiter
A beautiful life
Célébrité : Amber Heard ♥
Date d'inscription : 29/01/2014
Messages : 321
Toi : : gif
Crédits : (c) .liloo_59 & (c) Mirror Wax
Age : 29 ans.
Emploi/Etudes : ex agent du FBI et actuellement Agent du MI6
Statut Civil : Célibataire
MessageSujet: Re: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitimeMar 10 Juin - 13:54

FIN
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
A beautiful life
MessageSujet: Re: Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau. I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas

Adriel +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» Genesis +Nous portons tous des masques, mais vient un temps où on ne peut plus les retirer sans s’arracher la peau.
» Quand le temps transforme l'enfance en tentation - Pv Devon (mais chuuuut)
» Amber - "Ce sont les passions dont nous méconnaissons l'origine qui nous tyrannisent le plus"
» On peut parler? { with June
» Un confident, c'est un peu une partie de nous-même. ~ Feat Declan

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Someone like you :: Hors-jeu :: Archives Rps-