Quelques jours après l’accident dans la forêt. Enfin accident était un bien grand mot. Un accrochage était peut être plus juste, en tout cas pour Andrew. Pour la voiture de la jeune femme en face, c’était bien plus qu’un petit accrochage. Après d’âpres négociations, la jeune femme à cédée a son marché qu’il avait proposé. Andrew n’était pas pour faire un constat mais il était prêt à prendre en charge à cent pour cent les réparations. C’était sa proposition, qu’il réussi à faire accepter. Mais la jeune femme en face de lui avait été têtue, tenace, mais avais finalement céder. Ce qu’il appréciait par-dessus tout, c’était ce genre de fille, têtue, difficile à atteindre. Non, il n’était pas amoureux, loin de la. Mais il la trouvait tout simplement charmante. Il devait avoir un souci avec les femmes en générale, surtout avec les femmes difficiles d’accès. Celles la les attiraient encore plus que les autres. Peut être était-il attiré par l’inaccessible ?

Aujourd’hui, Andrew n’aller trainer nulle part. Il avait sa voiture à apporter au garage de son ami, pour qu’il la lui répare. Cela allait lui coûter un bras supplémentaire, sans compter la facture qui l’attendrait en plus, mais l’argent, ce n’était finalement pas le cadet de ses soucis. Il était loin d’être multi millionnaire, mais il avait ce qu’il fallait. Il ne manquait de rien et pouvait se permettre quelques folies à droite et à gauche. Dont cette voiture de collection qui avait été complètement retapée récemment. Mais heureusement, elle n’était que très peu amochée.

Le trafiquant d’armes parti prendre sa douche, à une heure assez tardive de la matinée, comme à son habitude. Andrew ne se réveillait jamais avant dix heures. Impossible de le voir avant, c’était impossible. Pourtant, rien n’est impossible avec lui, mais là, c’était l’exception à la règle. Quoiqu’il arrive, après un bon quart d’heure sous la douche, il en sortit pour se sécher puis s’habiller. Aujourd’hui, pas de gros client à voir. Pas de rendez vous. Pas de présence féminine à fréquenter. Donc pas la peine de s’habiller de manière très chic, recherchée et raffinée. Il prit donc les premiers vêtements qui lui tombèrent sous la main, c'est-à-dire un polo blanc, un jean bleu et des baskets. Il avait pourtant le choix des vetements dans son dressing. C’était un homme qui aimait prendre régulièrement soin de son apparence vestimentaire.

Il prit alors sa voiture amochée, qui était encore roulante mais pas très jolie par endroits. Puis direction le garage de son ami, spécialisé entre autre dans la réparation de vieilles voitures comme la sienne. C’est alors qu’en passant le seuil de la porte du garage, il aperçu une tête qu’il connaissait. La jeune femme avec laquelle il avait eu l’accident. Il esquissa un grand sourire. Puis il s’adressa au patron du garage :

« Les réparations de Madame sont à mes frais, elle te l’a dit ? »

Il était vrai que l’endroit pouvait paraître lugubre. Les garages n’étaient certes pas très accueillants pour les personnes non initiées. Mais l’endroit était assez reculé, ce qui donnait l’impression que c’était un garage plutôt de mauvais gout, douteux. Mais pour une fois, Andrew avait donné une adresse des plus légales qu’il soit. Bon, il était tout à fait concevable que l’endroit n’avait pas pignon sur rue, mais il était de ce qu’il y avait des plus légaux. Il voulait à tout prix éviter de s’attirer des ennuis, mais cela avait des limites. La jeune femme avait respecté son deal, ne pas faire de constat. Andrew n’avait qu’une parole. Il respecte donc sa part du contrat. Il prend entièrement en charge les réparations. C’est alors qu’il esquissa un très grand sourire quand il l’aperçut. Elle avait l’air d’un petit animal sans défense, tout apeuré par ce qui allait arriver. Il remarquait très bien le comportement des gars alentours. Ils avaient l’air de mecs en manque de viande. Andrew leur lança un regard plutôt inquiétant, leur faisant comprendre qu’il les surveillait et que la jeune femme qu’ils regardaient si grossièrement était sous sa protection. Puis il alla vers Hannah.

« Bien le bonjour à vous la miss. »

Puis il sourit, faisant le mec pouvant faire penser à un peu lourd, mais ce n’était guère son attention. Au contraire, il voulait faire le mec protecteur. Il voyait très bien que la jeune femme n’était pas très rassurée quant à sa présence ici, dans ce garage aux airs douteux. Il allait s’assurer que son passage ici se passe sans anicroche.

« Rassurez vous, s’il le faut j’irais calmer les ardeurs de ces mecs. Je dois avouer qu’ils ne sont pas très discrets. J’espère qu’avec le propriétaire du véhicule tout ne s’est pas très mal passé. Mais qu’il se rassure, il la retrouvera dans un meilleur état qu’avant. Soyez en sûre. »

Andrew surveillait toujours d’un œil vif les mécaniciens affairés sur d’autres voitures. Il savait que vu l’état de la voiture, celle-ci en aurait pour quelques heures de réparations.

Il était vrai que les gars du garage étaient plutôt lourds et insistant au niveau du regard. Ils épiaient la jeune femme tel un objet de satisfaction sexuelle, comme un morceau de chair fraîche avec qui ils pourraient s’ébattre sans retenue. En bref, c’était à se demander s’ils n’étaient pas frustrés dans leur vie sentimentale pour sauter sur tout ce qui bouge. Andrew n’était pas un modèle concernant le plan sentimental et la multiplication de ses conquêtes n’étaient pas l’exemple même du sérieux que l’on pouvait avoir. Mais il y avait quand même un minimum de respect à voir et à apporter à une dame, ou un homme concernant Andrew en tout cas. S’ils ne voulaient pas un minimum y mettre du leur pour entamer un jeu de séduction basé sur le respect, qu’ils aillent voir des professionnels pour simplement satisfaire leur pulsions. Cela avait son avantage, bien entendu, Andrew avait déjà eu recours à ce genre de services, plusieurs fois. Mais rien ne valait de jouer au jeu du chat et de la souris. Enfin, ne nous étalons pas sur le comportement à adopter, Andrew était mal placé pour en parler.

Il n’avait de cesse de penser qu’il aimait bien cette fille. Son air de méfiance croisé à son air de je sais me défendre était loin d‘être déplaisant. Ce genre de fille inaccessible, avec un fort caractère, dont on n’obtenait pas facilement ce qu’on voulait était quelque chose qui attirait Andrew. Il aimait son insubordination à lui répéter sans cesse qu’elle était une grande fille qui n’avait besoin de personne pour la protéger. Mais elle se tue rapidement, Andrew ayant eu l’impression qu’elle sentait qu’elle avait trop parler d’elle-même.

« En tout les cas, vous me voyez ravi que vous n’ayez besoin de garde rapprochée. Cela me fera des ennuis en moins. Mais voyez vous, je connais ces gars. » Il esquissa un sourire en coin, dans leur direction, puis continua : « Ils ne sont pas très civilisés quand des dames de votre beauté se pointent. A croire qu’ils ne savent pas se comporter avec tact et discrétion. C’est aussi à se demander s’ils ne sont pas un peu frustrés dans leur vie amoureuse. Alors, voyez-vous, je préfère me méfier. »

Il fit une pause dans son interlude puis répondit à la suite de la jeune femme concernant son ami. Ami à qui appartenait la voiture : « Rassurez vous, quand il verra la voiture dans un meilleur état que quand il l’avait acheté neuve, il vous dira mille fois merci. »

Puis Hannah continua son speech. Avec son air de provocation, qui poussais sans cesses à la confrontation. Elle s’inquiétait déjà du temps nécessaire pour réparer la voiture, souhaitant l’avoir le plus rapidement possible. Quoiqu’il en soit, dans le pire des cas, elle lui serait rendue le lendemain, mais Andrew s’arrangerait pour qu’elle reparte avec le soir même.

« Je penses que demain elle sera terminée, mais je vais aller voir s’ils peuvent s’arranger pour la terminer dès ce soir. Que vous repartiez avec afin que vos ennuis personnels cessent avec votre ami. Ce serait ennuyeux que cela prenne une tournure plus qu’irréparable. Pour les frais, vous avez respecté votre part du deal. Je respecte la mienne. Je suis peut être un voyou comme vous le pensez, mais je n’ai qu’une parole. Nous marchons énormément avec cela dans mon milieu. En tout  cas, l’addition aura au moins quatre chiffres. »

A l’approche d’un des mécaniciens du garage, il cru comprendre que la miss, n’était guère toujours aussi rassurée. Tout en s’éloignant de l’homme en question, elle se rapprocha d’Andrew. Mais changeant rapidement de cap, il ne put qu’esquisser un sourire en coin. Se sentait-elle quand même un peu plus rassurée en sa présence qu’elle ne voulait l’admettre ?